06/04/2009 01:45
Le ciel bleu du Futuroscope
Loisirs Le Futuroscope commence bien l'année et ne connaît pas la crise. Quant au nouveau spectacle nocturne, il est plébiscité par le public.
Les oiseaux virtuels des Animaux du futur trouvent leur inattendue incarnation dans le parc pour le grand plaisir des enfants.
DELAGE Frederic
La crise ? Connaît pas ». Dominique Hummel, le président du directoire du Futuroscope, convient que la formule qu'il utilise tient du raccourci. Mais elle n'en illustre pas moins l'excellent début d'année vécu par le parc depuis sa réouverture le 7 février dernier. « Sur février et mars, la fréquentation est en hausse de 5 % par rapport à 2008, explique-t-il, insistant sur les nuances. Le public de proximité, qui vit dans un rayon de 150 km autour du parc, se serre un peu les coudes mais la hausse est forte, 15 %, sur les gens qui viennent au moins sur deux jours. » A ses yeux, la crise n'est d'ailleurs pas forcément un handicap insurmontable pour le tourisme en général, et les parcs de loisirs en particulier : « Les gens ont besoin de ressouder les liens avec les leurs, et cela passe aussi par des loisirs en commun. » L'autre bonne nouvelle pour le Futuroscope, c'est le joli succès populaire que se taille déjà son tout nouveau spectacle nocturne, « Le mystère de la note bleue », présenté tous les soirs sur le lac à la tombée de la nuit. « On demande au public de noter sur 10 chaque attraction. Et le show nocturne fait déjà partie des quatre attractions dont la note moyenne dépasse 9 » , explique Dominique Hummel.
Le mystère de la note
Voilà qui va naturellement droit au coeur du concepteur dudit spectacle, en l'occurrence Yves Pépin, qui signe là sa troisième création pour le parc de Chasseneuil. Celui qui a collaboré à des cérémonies aussi prestigieuses que celles du Mondial de foot 1998, de l'illumination de la tour Eiffel pour le passage à l'an 2000 ou encore des derniers JO de Pékin, a mis en oeuvre toute sa technique et toute sa poésie pour créer un spectacle qui, explique-t-il, « peut permettre à tous, au-delà des différents niveaux de lecture, de partager une émotion en commun. » La note bleue, c'est la note mythique, imaginaire, presque idéale. L'histoire du spectacle met en scène un DJ réel qui rencontre un petit personnage virtuel en quête de ce son extraordinaire. Ecrans d'eau, projecteurs, lasers, point lumineux disséminés sur le lac, fontaines, brouillard, flammes : le décor grandiose du Futuroscope s'impose comme l'écrin parfait pour cette féérie de l'imaginaire.
Animaux du Futur new look
Parmi les autres nouveautés 2009 du Futuroscope, « Les animaux du futur » se sont offert un lifting avec plus de matière, de nouveaux animaux, autant de nouveautés qui densifient cette expérience mêlant décor réel et créatures virtuelles. Mais Dominique Hummel prévient que cette version n'est sans doute pas encore la version définitive, la technologie dite de la « réalité augmentée » évoluant sans cesse. Entre émotion, connaissance et technologie, le Futuroscope renouvelle perpétuellement son propre avenir. Crise ou pas crise.
Repères
L'une des forces du Futuroscope tient à sa capacité de renouvellement des attractions (20 % le sont chaque année). Deux-tiers des visiteurs sont aujourd'hui déjà venus. Dans ces conditions, 10 % environ du chiffre d'affaire (75 M €) est consacré au renouvellement du contenu. Cette année, une bonne partie de la somme (6 M €) ira au financement de la nouvelle attraction (très) attendue pour décembre : « Arthur et les minimoys », du cinéaste et businessman Luc Besson. Une somme que Dominique Hummel ne juge pas excessive : « Une attraction comme « Danse avec les robots » a coûté 6,5 M €. Et ça reste dix fois moins cher que ce que fait Disney... »
Source : DELAGE Frederic, http://www.centre-presse.fr