Près de 300 défenseurs des sans-papiers se sont réunis ce mercredi après-midi devant le palais de justice, où l’extrême droite a également fait une apparition remarquée.
Ils se sont réunis à près de 300 ce mercredi après-midi sur les marches du palais de justice pour dire haut et fort : “si la solidarité devient un délit, nous demandons à être poursuivis pour ce délit”. Leur infraction ? Apporter aide ou soutien à des étrangers en situation irrégulière. Qu’ils remplissent pour eux des formulaires administratifs, les hébergent ou s’en tiennent à recharger leurs téléphones portables, tous sont passibles de poursuites. Mais tous assument leur solidarité aux sans-papiers et sont venus le clamer sous les fenêtres du Procureur de la République.
En face, un autre genre de Niçois engagés était là pour donner la réplique. Dix fois moins nombreux mais très virulents, les Identitaires de Nissa Rebela ont eux aussi fait le déplacement… et se sont fait entendre par-delà le cordon de policiers en tenue anti-émeute, qui leur barrait l’accès à la place du palais. Ces militants d’extrême droite accusent les défenseurs de sans-papiers de faire le jeu des “patrons-voyous” qui ont recours au travail dissimulé. D’une manière générale, ils s’efforcent de perturber aussi souvent que possible les actions en faveur des sans-papiers, intervenant bruyamment par exemple lors des “cercles de silence” organisés par le Réseau éducation sans frontière.
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