Marathon des Sables : les enseignements

La vie reprend peu à peu son rythme normal. Même si les images restent encore présentes à l'esprit, on retrouve vite ses habitudes : les discussions à la machine à café, les paperasses administratives où j'y comprends rien, la course contre le temps (mais promis je vais me soigner)et un Barça toujours aussi magique. Quelle démonstration ! Alors pour sortir un peu de la routine, voici une petite playlist uniquement française avec quelques standards.

Comme convenu, voici donc un petit débriefing "technique" du Marathon des Sables.  Sur le plan purement sportif, la leçon de ce MDS, c'est que ça ne sert pas à grand-chose d'enchaîner les séances de 1 ou 2 heures. Si je devais refaire une épreuve de ce type, j'insisterais sur des sorties beaucoup plus longues de 5 ou 6 heures avec sac à dos, allure marche rapide, si possible sur des terrains difficiles.

Pour le matos, je suis très content de mes New Balance MDS 1100. Le modèle est spécialement étudié pour cette épreuve et ça se sent. Pas un grain de sable n'est entré dans les chaussures grâce au chausson du modèle. Même si j'ai gardé les guêtres par précaution, elles se sont avérées quasi inutiles. La protection à l'avant du pied est également très efficace, notamment sur les terrains caillouteux. Seul bémol, l'amorti au niveau du talon pour un coureur lourd de mon genre. A l'exception d'une grosse ampoule au talon qui me fait toujours mal aujourd'hui, les pieds avaient été correctement préparés avec du randopattes, un produit normalement destiné... aux chiens.

Côté sac à dos (également New Balance), je suis parvenu à descendre à 9kilos tout rond grâce à un dernier rangement la veille du départ. Neuf kilos, ça peut paraître léger mais après plus de 30 bornes, ça pèse sur les épaules... Le gain de poids, je l'ai notamment fait en écartant un peu de nourriture mais surtout en me passant du petit matelas gonflable et en me contentant du duvet. Un peu moins de confort pour le sommeil, mais à part quelques cailloux placés sous les tapis de la tente, cela était tout à fait supportable. Pour le reste, un short, un tee-shirt et trois paires de chaussettes de course pour l'ensemble de la course. Et pour la nuit, un coupe-vent très léger (et très inefficace...), un tee-shirt manches longues, un collant corsaire, et basta. Mention très bien aussi pour les lunettes Oakley (modèle Radar), parfaitement adaptées à ce type d'effort dans ces conditions de vent et de forte luminosité.

Question alimentation, j'ai aussi beaucoup appris. Le lyophilisé c'est bien, à condition de le maîtriser. La prochaine fois, je lirai les notices pour utiliser les bons dosages... (le hachis parmentier sans assez d'eau et froid, c'est moyen moyen). D'une manière générale, je n'ai pas su gérer le facteur "on sait jamais" et j'avais à l'arrivée trop de nourriture. On pouvait largement se contenter d'un petit déj genre muesli le matin, d'un plat genre soupe ou semoule à l'arrivée de l'étape et enfin d'un plat type pâtes le soir (ma seule "réussite" culinaire et franchement c'était presque bon). Quelques soupes pour compléter, un peu de cacahuètes ou de saucisson pour se faire plaisir en complément. Quant à l'alimentation pendant l'effort, attention, j'annonce une révolution. Une fois de plus j'ai tout fait à l'eau "pure", sans ajouter de poudres énergétiques, avec très peu de barres et quasiment aucun gel. Je dois reconnaître que cela m'a manqué et qu'un petit coup de boost énergétique n'aurait pas fait de mal. Comme j'ai tendance à tirer les leçons de mes erreurs, je vais commencer à me renseigner sérieusement sur ces gels et ces barres dont je m'étais jusque-là toujours passé et mettre de côté mon combat d'arrière-garde pour courir "à l'ancienne". Du côté de la balance, pour répondre à Duduche, l'opération comptable est très intéressante. Parti à 87kg (avec les deux jours passés à l'hôtel à se goinfrer, je ne devais sans doute pas être loin des 89), je suis revenu à 82,5... Reste désormais à poursuivre sur la lancée pour redescendre enfin sous cette put... de barre des 80 qui change beaucoup de choses...

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Evidemment, côtoyer plein d'habitués de ce genre de raids ultra m'a donné des idées. Comme le dit Akhunamatata dans les commentaires de la news précédente, je crois bien que je vais aller explorer ces nouvelles pistes de l'ultra. Pour commencer, j'ai toujours l'intention d'aller passer le dernier week-end de juillet à La Plagne pour l'Ultra 6000D, un trail de 110 bornes. Si j'arrive à remettre le cul sur le vélo, l'Ironman de Barcelone, le 4 octobre, m'attire bien, pour de multiples raisons...  Et puis, pour les années à venir, on m'a aussi parlé d'une course dans les Alpes italiennes et suisses notamment, en quatre ou cinq étapes pour un total de 300 bornes. Il y a aussi le Libyan Challenge, plus de 200 bornes en une seule étape, ou encore la 333, un raid en Mauritanie de 333 km non stop... Plein plein d'idées, à condition de garder l'élan !

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Et je ne pouvais pas conclure cette dernière news MDS sans rendre hommage à l'équipe Pompier Raid aventure. Ils ont été dix à se relayer pour transporter à tour de rôle quatre enfants malades tout au long des 205km de l'épreuve. Une incroyable performance qui leur a valu un hommage très émouvant de tous les concurrents lors de l'arrivée des deux dernières étapes et de la remise des prix avec un discours très appuyé et super touchant d'Abdelatif Benazzi (l'ancien capitaine de l'équipe de France de rugby a couru la dernière étape de 42,2km en 7h7... un gros truc au regard de son gabarit) qui a rappelé que les valeurs du sport étaient là magnifiquement mises en valeur. Je vous invite à visiter leur site pour prendre connaissance de leur formidable travail. http://www.pompier-raid-aventure.com

Et dans la série, on rencontre des gens formidables, voici le site de l'Anglaise Felicity Aston dont je vous ai parlé dans la news précédente http://www.felicityaston.co.uk/about.html et celui de sa future expédition dans l'Antarctique : http://www.commonwealthexpedition.com/ Voux verrez que ce n'est pas n'importe qui et ce fut donc un honneur de parcourir quelques kilomètres en sa compagnie et celle de ses amies (dont sa soeur).

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Puisque je parle de triathlon, un grand coup de chapeau à Patrick Vernay vainqueur pour la troisième fois d'affilée de l'Ironman d'Australie. Patrick, installé en Nouvelle Calédonie, totalise désormais six victoires en Ironman (+ un succès à Roth sur le même format). Un total qui fait de lui le meilleur spécialiste tricolore de l'effort extrême. Reste désormais à espérer qu'en octobre prochain, Patrick aille chercher une grosse place lors de l'Ironman d'Hawaii. Sa course ici : http://patrick-vernay.xtriathlon.com/

Toujours en Ironman mais cette fois en Afrique du Sud, Olivier Marceau a signé ses débuts sur la distance reine avec une huitième place. Comme il le dit sur son excellent site ( http://oliviermarceau.free.fr/ dont je vous recommande la lecture, plaisir assuré), Olivier a explosé sur le marathon (3h39'). Mais il a sans doute beaucoup appris et il faudra compter sur lui le 28 juin à Nice.

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En vrac... Je vous avais laissé avec les demi-finales de la Coupe d'Europe féminine de foot. Les Lyonnaises affrontaient les Allemandes de Duisburg. Manque de bol, les choses se sont mal passées. Après un nul concédé à Gerland (1-1), les filles d'Aulas se sont inclinées au match retour (3-1) et ne disputeront donc pas la finale européenne. 

En squash, Greg Gaultier a atteint la finale de l'Open d'Hurghada après avoir notamment battu en demie, le n°1 mondial égyptien Karim Darwish. Notre n°4 mondial, deux fois vice-champion du monde, s'est finalement incliné contre un autre Egyptien Ramy Ashour, n°3 planétaire. Dans ce même tournoi, à signaler l'excellente demi-finale de Camille Serme. La jeune femme de Créteil (20 ans) promise à tous les honneurs à son époque juniors et désormais 37e mondiale, semble avoir franchi le pallier qui va lui permettre de briller chez les grandes.

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