Ceci est mon 200e billet. Petit rythme tranquille, croisière, quelques billets fleuves, quelques simples cartes postales.
Pour ce billet anniversaire, parlons… livres, tiens, par exemple.
A l’initiative de Loula, un grand dépoussiérage printanier de bibliothèque occupe la blogosphère : on peut choisir un livre chez ses voisins, en s’engageant en échange à en proposer trois chez soi (et ainsi à faire le ménage sur ses étagères, en redonnant leur liberté à des ouvrages aimés ou pas).
Virginie m’a très aimablement envoyé des nouvelles japonaises, et c’est à mon tour de vous proposer trois ouvrages. S’ils vous plaisent, signalez-vous en commentaires, et ils seront à vous.
Commençons par Un garçon d’Italie de Philippe Besson. J’en ai parlé, mais n’allez pas voir, je lui fais une très mauvaise publicité. Si ce garçon et moi ne nous sommes pas entendus, j’ai vu que d’autres lecteurs étaient tombés sous son charme (et sous celui des autres romans de Besson), aussi je lui cherche une autre famille, où il coulera des jours plus heureux. (Attention cependant, il s’agit d’un être tourmenté, mort qui plus est). Le roman se passe à Florence, Luca le disparu vous parle de ses deux amours… Qui veut l’écouter ?
Puis Vendredi soir d’Emmanuèle Bernheim. Une femme, un vendredi soir, à la veille de déménager chez son ami. Paris, un embouteillage, une rencontre… Une histoire simple, à l’image du style dépouillé utilisé par la narratrice. Fadeur ? intensité créée par ce dépouillement ? à vous de vous faire votre avis. La moindre figure de style prend l’allure d’un missile et en refeuilletant le court roman, je me surprends à sourire, regrettant presque de ne pas avoir consacré un repas dominical aux jeunes gens qui partagent une pizza, laquelle, « telle une bonne grosse figure, paraît sourire » à la narratrice. Par la suite, les yeux de son compagnon sont décrits, « noirs, aussi brillants que les olives qui garnissaient la pizza ». (J’arrête, je sens que je dessers le roman.)
Enfin, Les Emmurés de Serge Brussolo. Pour les amateurs de bâtisses mystérieuses. Une journaliste s’installe dans un immeuble sur lequel courent d’étranges rumeurs de cadavres emmurés. Le fils de la concierge s’offre comme guide pour une excursion nocturne vers les étages avec bivouac dans d’inquiétants placards à balais… Qui veut s’offrir une nuit d’angoisse ? (claustrophobes, s’abstenir).
Adoptez-les !