S'évader. Et vite. Se libérer du quotidien. Voilà le cri des lecteurs qui foncent en librairie pour se plonger à pleine page dans des livres de fiction. Et pour les éditions Harlequin, le quatrième trimestre 2008 s'est manifestement très bien déroulé, avec des chiffres en hausse de 32 % ; mieux, pour le 1er trimestre 2009, on reste sur d'excellents résultats.
S'évader, ailleurs, loin, dans des bras inconnus
Et en matière d'évasion, pour les lectrices de cette maison, voilà qui est trouvé : en pleine période de morositude, ouvrir Autant en emporte le vent, et le fermer sur une happy end, voilà qui regonfle de plaisir et invite au voyage...
Chez Barnes & Noble, on constate aussi que la science-fiction et le fantastique ont également la cote : loups-garous, vampires et autres créatures paranormales font des émules. Pas étonnant alors que Stephenie Meyer s'installe dans les meilleures ventes.
Fidèles en amour, du moins en lecture
Cependant, les lecteurs de livres d'amour sont considérés comme les plus fidèles au genre : les livres ne seraient pas un luxe pour eux (elles ?) mais une nécessité. En outre, les livres en format de poche de ce genre sont souvent peu chers, ou du moins peuvent l'être moins que leurs condisciples. Et les revendeurs comme Walmart en profitent alors pour mettre en place des campagnes du type 1 offert pour 2 achetés, le tout pour 10 $... Comment refuser ?
L'explosion des ebooks et le sens des priorités
Dans le secteur des livres électroniques, d'ailleurs, le livre à l'eau de rose continue son ascension : pour Arlequin, les versions numériques représentent désormais3,4 % des ventes de livres sur l'année. Fictionwise confirme d'ailleurs cette tendance : pour le vendeur en ligne, la romance dispose d'un lectorat vorace et comme les frais de stockage pour un ebook sont encore moindres, le prix baisse encore plus et la consommation augmente d'autant.
S'évader dans les bras d'un bel Hidalgo, sur les sommets auréolés d'un soleil crépusculaire... Les lecteurs continuent d'acheter pour lire ces histoires, en dépit de la récession ou de la crise. Annmarie Anderson, gestionnaire d'une chaîne de distribution à l'échelle nationale le confesse, avec près de 100 $ de livres d'amour achetés par mois. « Je sacrifie ma manucure et ma pédicure. J'ai une liste de priorités et les livres sont assez haut placés dans cette liste. »