Flamboyante Nancy

Par Unevilleunpoeme

Nancy la flamboyante reste, ─
Dite Cité des Lumières ─
De monuments et jolies pierres
Du fil des siècles, le palimpseste.
Ses murs robustes et la disette
Résistèrent au fier Téméraire,
Qui opiniâtre connut la bière
Mil-quatre-cent-soixante dix-sept.
Car, c’est la Porte de la Craffe
Qui para les Bourguignons et
Les tirs de leurs grands trébuchets ;
Ils y gravèrent leur épitaphe.
Le duc de Lorraine René II,
Triompha à cette bataille ;
En sont témoins les pierres de taille
De la porterie au duc preux.
Nancy, les siècles s’écoulant,
Au gré des affres de son histoire
Sans à la France jamais échoir
Elle fut bastion résistant
Elle se posait en simple enclave
En dépit de maintes convoitises,
Des invasions et des mains mises,
Des rois de France et princes braves ;
Tantôt lorraine, tantôt française,
Au cours des guerres du dix-septième,
La Lorraine resta Lorraine
Et si on l’eût cru polonaise ;
Mil-sept-cent-trente-sept, année,
Où ell’ souffrit la défection
De François III ; face au Bourbon
Le duc accepta ce marché :
La Lorraine simple duché,
Lui fut troquée contre Toscane ─
Il faut l’admettre la Toscane ─
Etait alors un « grand-duché. »
(...)
Joël Heirman.