Soit, au-delà des mots employés, plus proches d’un langage vulgaire dont on peine à voir les limites, on peut comprendre le jeu politicien, c’est de « bonne » guerre.
Cependant, j’ai pu constater à travers les lectures de certains de mes confrères qui se piquent d’intelligence, de hauteur de vue conférées par leur bardage de diplômes tout aussi pompeux les uns que les autres, … Oui souvent, les mêmes vont tenir le discours misérabiliste du « ce n’est plus ce que c’était »… en même, effectivement on ne peut que constater l’ampleur de ce déclin. Donc, disais-je, j’ai pu constater un même unanimisme sur cette question de la légitimité, de l’irresponsabilité. Bien sûr, ces savants de la chose publique ne font que poser leur regard aiguisé… eux… Moi, n’étant pas un sachant savant du fait de diplômes écornés, non achevés, moins glamours (c’est pas ça l’informatique), mes écrits ne valent pas tripettes.
Cependant, il semble percevoir, chez eux, comme un effet chiffon rouge à la seule vue du nom Royal. Je n’ose pousser la comparaison au taureau… cela serait insultant pour ce dernier d’être comparé à des cerveaux dont la mémoire ne dépasse pas le temps de l’éphémère. En effet, du haut de leur belvédère, ils n’ont de cesse de mettre en exergue l’irresponsabilité de Royal et plus particulièrement sur le fait qu’elle pouvait comprendre la détresse sociale qui pouvait mener à des gestes « violents »…
Hé… les gars… j’aurais bien aimé lire ça quand Nicolas Sarkozy disait peu ou prou la même chose à propos des pécheurs… Donc, soit vous avez oublié et donc j’en reviens à mes deux points évoqués précédemment, soit vous êtes tout simplement malhonnêtes… mais en aucun crédible pour donner des leçons de responsabilité à qui que se soit. A la rigueur, la mémoire ça peut se travailler, j’ai vu ça dans des maisons de retraite.
Ah oui… je précise sur cette question de la responsabilité… j’ai du stock concernant Nicolas Sarkozy. Maintenant, si vous le voulez bien, on va passer au point deux, celui de la déclaration de Ségolène Royal à Dakar. Plus difficile à défendre… oui et non, en fait… c’est toujours pareil, on doit faire preuve d’une certaine mémoire. Cependant cela ne saurait suffire pour parler de politique, celle-ci étant aussi un mélange subtil de faits, de symboles et de volonté. Toutes ces petites choses que certains blogueurs semblent avoir définitivement oublié ou pas, c’est selon.
Donc sur cette problématique de légitimité ou non de Ségolène Royal à parler au nom de la France, effectivement il y a matière à débat sur ce point. Cependant, donner son avis en se fondant sur le seul résultat de mai 2007… c’est faire montre d’une certaine paresse intellectuelle. D’ailleurs, la plupart n’ont même pas évoqué le fond du discours de Royal, juste l’écume de quelques mots volés d’une texte jugé de bonne facture par ceux qui ont pris la peine d’aller au-delà de la forme. Mais revenons en à « l’affaire » qui nous occupe.
Indéniablement, dans l’esprit des pères fondateurs de notre constitution, nous sommes d’ailleurs encore sous la Vème qu’on le veuille ou non, l’élection présidentielle confère au vainqueur une stature particulière, celle de la rencontre d’un homme ou d’une femme et du peuple. D’ailleurs son mode d’élection (à moins d’une bipolarisation totale) fait qu’au deuxième tour, chacun des protagonistes dépasse son socle partisan initial. En ce sens, et à moins de n’avoir rien compris au peu d’histoire et de droit constitutionnel que j’ai fait, le Président se situe au dessus des partis, renforcé par le fait qu’il est le garant de la constitution. La présence d’un Premier Ministre n’est d’ailleurs pas un hasard puisque celui a vocation à représenter le parti majoritaire issu de l’assemblée nationale.
Ce petit point étant rappelé, jusqu’en 2007, les Présidents ont toujours veillé à respecter à minima cet esprit. Même si, je ne suis pas complètement demeuré, ils étaient au fait de la vie de leur famille politique dont ils étaient issus. Cependant, nous sommes bien dans l’aspect essentiel, celui du symbole et des « gages » donnés, non pour amuser la galerie mais pour garder une certaine solennité à la fonction, une certaine légitimité… faire vivre ce « Président de tous les français ».
Au fond, Ségolène Royal en s’exprimant au nom de la France, pose un autre problème que celui de sa légitimité… elle pose celui de Nicolas Sarkozy qui au court du mois d’octobre 2007 a rompu ce lien qui l’unissait aux Français, à la France. En siégeant ouvertement au bureau politique de l’UMP, il a de facto tourné le dos à 47% de citoyens voire davantage. A ce moment, et oui nous sommes dans le symbole, et oui la politique est aussi une question de symboles et de formes, il ne pouvait plus ce prévaloir d’être le Président des Français, il n’était plus que le président de la droite, de l’UMP.
De fait, consciemment il a fracturé la France, coupé le lien qui l’unissait au peuple français dans sa diversité.
Aussi, aujourd’hui, cela ne me choque pas que Ségolène Royal s’exprime au nom de la France, d’une des deux Frances créée par Nicolas Sarkozy. Ce dernier n'est pas mon président.
Merci à vous pour ces billets :
http://jeunesdemocratesduhavr.hautetfort.com/archive/2009/04/07/oui-les-francais-demandent-pardon-aux-africains.html
http://www.peuples.net/post/Kouchner-dans-l-oeil-du-cyclone%2C-l-UMP-r%C3%A9gresse-en-tapant-sur-Royal
http://frednetick.fr/04/2009/ouaf-ouaf-ouaf-ouaf-couchee-sale-bete/
A lire même si : http://careagit.blogspot.com/2009/04/la-france-ce-hochet-de-mme-royal.html
Pour ceux là…
http://www.nickcarraway.fr/2009/04/07/madame-je-sais-tout/
http://authueil.orgtb.php?id=1289
Bonus track (sarkozy faisant l'apologie de la violence)
Quand Nicolas Sarkozy faisait l'aplogie de la violence
par dagrouik
Bonus track (sarkozy au BP de l'UMP en octobre 2007) : c'est là.