Les sites de E-Commerce doivent être fondés sur les standards technologiques actuels

Publié le 08 avril 2009 par Frédéric Denel

1. Standards Actuels

Afin de pouvoir tirer parti des fonctionnalités et des processus business les plus avancées, notamment liés au web 2.0, les sites de E-Commerce doivent être fondés sur les standards technologiques actuels. Notamment :

  • une architecture ouverte orientée Web (sous-ensemble d’une SOA) qui permet un modèle décentralisé en réseau (par opposition à un modèle centré sur un “device”, comme un ordinateur, par exemple)
  • des technologies de type RSS, Ajax, Web APIs, Web services, plain old XML (POX) et Representational State Transfer (REST)
  • l’utilisation de mashups (combinaison de données de sources hétérogènes comme par exemple des données de positionnement géographique de type Google Maps avec des photos et des données produits pour localiser un magasin), d’UGC (User Generated Content, ou contenu généré par l’utilisateur, de type commentaires de produits, blogs, wikis, ou réseaux sociaux), ou de widgets (exemples de widgets mis en œuvre par Compario : alerte de niveau de stock, suivi de commande, nouveautés, seuil de prix, les 10 meilleurs ventes, les 10 produits les plus populaires, mes 10 produits préférés ...)

Ces nouveaux standards technologiques sont clef : ils permettent plus que toute autre technologie avant eux de délivrer une valeur supérieure pour le client, et de démultiplier les taux de conversion pour l’E-Marchand. Ils influencent directement le processus de vente et les volumes associés, parfois de façon immédiatement visible. L’utilisation d’Ajax a un impact immédiat dans la visualisation des produits, l’utilisation de champs pré-remplis, ou les fonctionnalités de vente guidée. C’est pourquoi le E-Marchand doit s’assurer d’utiliser ces standards technologiques, et vérifier que le fournisseur fait appel à une méthodologie de développement agile qui lui permet d’enrichir et de maintenir l’application plus rapidement et à moindre coût.

2. Product Information Management et Master Data Management

Mais ces technologies sont difficilement exploitables sans un bon système back-office de gestion des données. Or, la plupart des E-Marchands rencontrent dans ce domaine des problèmes importants :

  • Les données sont souvent de sources multiples éclatées sur plusieurs systèmes
  • Les données sont souvent fragmentées et incohérentes

Il est donc difficile pour le E-Marchand de mettre en œuvre de nouveaux processus de business plus agiles. Sans une vue unique des données produit, difficile d’être efficace en termes de cross-sell, up-sell, recommandations de produits, guided selling, recherche du bon produit pour le bon client, etc. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre une vue unique des produits.

Faut-il que l’E-Marchand se débarrasse de l’existant et se dote d’une nouvelle plate-forme de gestion de contenu ? Il existe certes de très bonnes plate-formes de PCDM (Product Content and Data Management) et de PIM (Product Information Management). Mais faut-il se lancer dans un projet pharaonique (avec analyse des capacités actuelles, des obstacles, construction d’une vision, rédaction d’un business case, recommandation de choix technologiques, éducation, accompagnement au changement, etc.) pour bénéficier des nouvelles fonctionnalités de font-office et démultiplier ses taux de conversion ?

Non, ce n’est pas nécessaire.

Compario a mis au point une architecture qui permet de se connecter facilement sur des sources de données existantes, multiples et hétérogènes (ERP, fiches techniques plus ou moins structurées ...), afin de créer un repository central de données produit, rafraîchi de façon asynchrone.La deuxième phase consiste en un procédé breveté de publication de l'information produit dans une base multidimensionnelle, permettant ainsi de modeler les informations à souhait et de les rendre immédiatement disponibles pour tout type de traitement, aussi complexe soit-il, de façon performante et scalable.

3. SaaS

SaaS (Software as a Service) se réfère à un mode de mise a disposition de logiciel où le fournisseur conserve la licence, la gestion de l’infrastructure et héberge les fonctionnalités mises à la disposition du E-Marchand sous forme d’un service locatif. En mode SaaS, de multiples clients peuvent cohabiter sur un même serveur, partitionné en sous-ensembles cloisonnés de façon étanche. Les mises à jour de version sont distribuées de façon indolore pour les E-Marchands, qui bénéficient tous immédiatement des nouvelles fonctionnalités de versions nouvelles.

Par opposition au SaaS, on distingue 3 autres modes de mise à disposition de logiciel:

-   “on premise” ou le E-Marchand gère lui-même la licence et l’infrastructure chez lui,

-   mode hébergé ou l’E-Marchand gère la licence mais fait héberger le logiciel par un tiers hébergeur,

-   mode appliance, ou le fournisseur livre le logiciel packagé dans un serveur installé chez le E-Marchand

Le mode SaaS est reconnu pour offrir davantage de flexibilité que les systèmes compliqués installés on-premise qui dominaient jusqu’a présent. Un logiciel en mode SaaS est typiquement plus facile à maintenir et à déployer qu’un logiciel on-premise et son coût total d’opération (TCO) est en général beaucoup plus bas.

McKinsey prévoit que le marché du SaaS devrait atteindre 37 milliards de dollars dans les 5 années à venir et le cabinet Saugatuck estime qu'au moins 20 % de la charge informatique des entreprises - qui était traditionnellement traité avec des logiciels sous licence - sera prise en charge « on the cloud » apportant des fonctionnalités enrichies, des coûts et équipes réduits et une empreinte carbone diminuée.   En fait, l’adoption massive du mode SaaS varie selon les types d’application. En ce qui concerne l’E-Commerce en général, Gartner estime que le mode SaaS est incontournable, son pic d’adoption étant anticipé dans les 2 à 5 ans. Pour certaines fonctionnalités de type interactif, comme la vente guidée, la gestion des UGC, le conseil virtuel par exemple, le mode SaaS est pratiquement le seul mode envisagé par la majorité des acteurs.

Figure 16 : Cycle d’Adoption du SaaS (Software as a Service) par Type d’Application