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Banques privées ou nationalisées ?

Publié le 08 avril 2009 par Jmichel
La retraite de M. Daniel Bouton : 1 millions d’euros par an, chiffre avancé par la presse (et partiellement démenti de façon peu convaincante par la banque). Par contre il n’est pas dit à partir de quel âge cet inspecteur des finances pourra la percevoir.
On se souvient en effet d’un de ses camarades de la promotion précédente de l’Inspection Générale des Finances qui, après avoir imposé comme premier ministre l’allongement de la durée de cotisations pour les autres, annonçait sur un plateau de télé qu’il était lui-même retraité à 57 ans.
Mais enfin, je ne pense pas que la retraite d’Alain Juppé atteigne le montant de celle de son camarade Bouton.
Il faut en effet savoir que dans la banque comme dans les assurances, il existait des régimes de retraite chapeau avantageux pour tous les employés. Ces régimes étant trop chers pour les entreprises, ils ont été fermés (purement et simplement dans les assurances, avec période transitoire pour les banques). Dans les banques, la disparition de ce régime s’est faite par la mise en place d’une mécanisme justement communément appelé « rabot ».
Mais clairement, Monsieur Bouton n’est pas concerné par le rabot des retraites bancaires maison.
J’en viens au titre de cet article : la privatisation des banques (et des assureurs) a-t-elle changé quelque chose ?
On se souvient en effet que les banques (et les assureurs) nationalisées en 1945 par de Gaulle, dirigée par des inspecteurs des finances, n’étaient pas toutes très bien portantes (à l’exception notamment de la Société Générale).
Société Générale : Jacques Mayoux puis Marc Viénot, Inspecteurs des Finances
BNP : René Thomas, Inspecteur des Finances
Crédit Lyonnais : Jean-Yves Haberer, Inspecteur des Finances :
  ardoise pour le contribuable
GAN : François Heilbronner, Inspecteur des Finances :
  ardoise pour le contribuable
UAP : Jacques Friedmann, Inspecteur des Finances :
  bouffé par plus petit que lui
AGF : Antoine Jeancourt-Galignani, Inspecteur des Finances :
  bouffé par Allianz qui s’est ensuite plaint de l’avoir payé trop cher
La privatisation a-t-elle modifié et diversifié l’origine des cadres dirigeants ?
Les dirigeants d’aujourd’hui :
Société Générale : Daniel Bouton et Frédéric Oudéa, Inspecteurs des Finances
BNP : Michel Pébereau et Baudouin PROT, Inspecteurs des Finances
AXA : Henri de Castries, Inspecteur des Finances
Crédit Lyonnais : contre-exemple, intégré dans le Crédit Agricole où les Inspecteurs des Finances ne font pas encore totalement la loi ; cependant quelques spécimens comme Jérôme Grivet ou Gilles Grapinet, et d’autres qui m’excuseront de ne pas les citer.
Dernière conquête des Inspecteurs des Finances : le nouveau groupe Caisses d’Epargne-Banques Populaires.
Alors, la privatisation, ça a changé quoi ?
La rémunération des dirigeants, tout simplement : avant elle était fixée par l’Etat, maintenant elle est fixée entre camarades de l’Inspection Générale des Finances.

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