Traduire la langue de Coeur ardent, c'est traduire une langue à la fois cassée, d'une énergie terrible dans sa violence et constamment inventive dans son
désastre. Traduire la catastrophe d'un monde figé dans la routine, la superstition, anéanti par l'ennui et l'alcool, mais d'un monde bien debout encore, même quand il penche... C'est traduire un
monde où "la perte" - mot récurrent dans la pièce - est devenue une énergie de vie, l'énergie de ce "coeur" qui cherche sa dignité dans la forêt profonde d'un conte à faire peur...
André Markowicz
Coeur ardent est donc une pièce d'Alexandre Ostrovski qui se donne juste maintenant et seulement
jusqu' 8 avril au Théâtre de L'Ouest
Parisien.
Il est donc urgent, si l'on peut, de voir cette pièce dont le texte - ci-dessus - de son traducteur traduit l'urgence même, soutenue en l'ocurrence par des interprétations
étonnantes de liberté, d'énergie et d'inventivité - celles de Jan Hammenecker et de Jean-Luc Couchard, par exemple.
C'est drôle et terrible et, c'est vrai Christophe Rauck, "le coeur de Paracha est une partie du nôtre".
(Réductions et places gratuites aux
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