Sarkozy, le roi de la dialectique mensongère, mais à effet instantané seulement. Il connait ses classiques : la meilleure défense c'est l'attaque. Malheureusement, si cette stratégie peut s'avérer payante sur un champs de bataille, à la télévision, en 2007, elle ne résiste pas à l'analyse. Merci Schneiderman !
Ainsi il répond à la question en s'insurgeant contre la mauvaise foi du reportage et en dégainant un argument apparemment imparable : il n'a pas choisi l'entreprise privée, il y a eu un appel d'offres. Sauf que ce qu'il ne dit pas, c'est qu'en cette matière il est justement interdit de faire un appel d'offres car l'Imprimerie Nationale dispose, au titre d'une loi de 1993, d'un monopole. Ce que le Conseil d'Etat rappellera opportunément à ce même Sarkozy qui, admirez la mauvaise foi, fut justement le ministre qui fit voter la loi en question !
Bien entendu, Sarkozy joue sur du velours car le téléspectateur lambda ignore évidemment tous les dessous de cette affaire. D'où l'importance de l'indépendance des médias avec un pareil bateleur.
Et vous voulez faire confiance à un homme capable d'une telle mauvaise foi ? Moi, je ne lui achèterais certainement pas une voiture d'occasion.
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