Le CH est à vendre...soyons créatif.

Les dernières révélations entourant la vente du Canadiens nous indiquent que nous nous dirigeons tout droit vers une saga financière entourant la Sainte Flanelle dans les prochaines semaines…
Selon Jean-François Bégin et Denis Lessard, Georges Gillett aurait mis le CH aux enchères question de vendre au plus offrant et dans un court délai l’institution montréalaise qui célèbre à coup de matraquage publicitaire son centième anniversaire. Gillett doit beaucoup d’argent sur des prêts contractés à un taux de 19% et les échéances arrivent à terme en juillet. Le monsieur a besoin de liquidités. Gillett aurait fixé le prix à 400 millions mais les enchères auraient déjà fait gonfler le prix autour de 600 millions selon des sources provenant du dynamique milieu des affaires montréalaises (INSÉRER SARCASMES ICI).
Toujours selon les deux scribes de La Presse, plusieurs hommes d’affaires bien en vue étudieraient le dossier. On parle de Guy Laliberté, René Angelil, Joey Saputo, Stephan Bronfman mais malheureusement pas de Guy A. Lepage. Étonnant.
Considérant que c'est La Presse qui sort la nouvelle, on peut peut-être imaginer que Power Corp étudie aussi le dossier.
Et n’oublions pas dans tout ce rififi qu’un groupe dirigé par Serge Savard s’est aussi montré intéressé à acheter le Canadiens ainsi qu’un autre groupe dirigé par Jean-Sébastien Besner, un marchand de penules bien connu.
Beaucoup d’intérêt donc du milieu des affaires québécois. C’est bien. Mais les exemples des Expos et des Nordiques devraient nous servir de leçons quand à la stabilité d'une équipe aux mains de cette engeance. Il faut donc aller plus loin. 6VB propose donc de faire du CH les Packers de la LNH. Nous proposons de transformer CH en OSBL dont les parts seraient détenues par les fans de l’équipe.
Rêvons...
CH est évalué à 340 millions environ. On établit les parts à un coût unitaire de 200$. Ça nous donne 1 620 000 parts. On fixe un maximum de parts qu’une personne peut détenir question d'éviter les tentatives de main-basse sur le CH par un clown comme Jeffrey Loria. Mettons que ça nous donne 112 000 personnes qui se séparent les parts (exactement le même nombre que les Packers, tiens tiens).
Une cinquantaine (peut-être moins) d’actionnaires seraient choisis au hasard pour constituer une sorte de CA qui verra à l’embauche du personnel pour administrer l’équipe. Directeur-général, entraîneurs, administrateurs et personnel de soutien seraient évalués à la fin de leur mandat d’une durée de quatre ans. Le CA pourrait également statuer sur tout ce qui concerne les améliorations à apporter au Centre Bell par exemple ou encore les grandes orientations du département marketing. Ce n'est qu'un exemple. Les possiblitités sont infinis.

La charte du CH en tant qu’OSBL l'obligerait à verser les profits de ses activités au hockey mineur québécois. Le pactole pour nos heunes.
Le CH a fait environ 40 millions en profit au cours des dernières saisons. Imaginons que cette somme (ne serait-ce que la moitié) soit versée année après année dans un fond dédié au hockey mineur. On pourrait rapidement développer des programmes, embaucher des entraîneurs qui viendraient revitaliser un sport sclérosé par l’amateurisme et le bénévolat.
Il est temps de redonner le CH aux amateurs du Québec. Et ça permettrait aux gérants d’estrade/ti-jos connaissant qu’on entend partout de passer de la parole aux actes et de mettre la main à la poudre comme le disait Jean Perron.
La proposition semble peut-être utopique mais mériterait d’être approfondie. Si les gens de Green Bay, une ville plus petite que Québec (c’est tout dire) ont réussi à s’approprier leur équipe, pourquoi pas la Franelle?
On s’objectera à l’idée évoquant le fait que les Packers sont devenus ce qu’ils sont devenus à une autre époque, époque révolue du sport professionnel. On s’entend que les statuts actuels de la NFL ne permettraient pas une réédition de l’épopée packeresque d’un siècle passé (on dirait presque du Réjean Tremblay) mais une chose est sûre, la position du CH dans la constellation LNH (là on dirait plus du Philippe Crépeault) leur permettrait certainement d’avoir une certaine marge de manoeuvre auprès des autorités de la ligue pour faire avaler la pilule si pilule il y a.
Le CH aux Québécois...