Dieu en embuscade dans les méandres de votre machine ? Al...

Dieu en embuscade dans les méandres de votre machine ? Allons bon... Il y a tout de même de drôles d'arithmétiques qui nous propulsent, à la vitesse de la lumière, dans un autre univers que le nôtre. Tout aussi réel. Et en prise directe, en tous cas, avec les algorithmes extravagants qui se nichent dans la mémoire vide de nos ordinateurs. Quelques exemples ? Connaissez vous les nombres gogols ? Dix, à la puissance 100 est un "gogol" (ou googol... ça ne vous dit rien ?). Déjà ce n'est pas rien ! Si l'univers entier n'était que particules (protons et électrons), sans aucun  espace vide, leur nombre ne serait que de dix puissance 110. Dix à la puissance 140, se dit en sanskrit "Asankhyey". A la puissance 600, c'est un "centillion". C'est le plus grand nombre ayant un nom. Il y a aussi le nombre de Graham, trop long à écrire, même si toute la matière de l'univers était transformée en encre... Et puis, les nombres imaginaires, qu'une culbute, pourtant, permet de convertir en nombres réels... Sans parler des nombres transcendants que découvre Joseph Liouville dans la deuxième moitié du dix neuvième sicle.  Des nombres, dit-il "dont la valeur n’est ni rationnelle ni même réductible à des irrationnelles algébriques". Que peut la littérature devant ce vertige ? Le nombre de mots imprimés depuis l'invention de Gutenberg ne serait que dix puissance 16... Certes, mais irrationnels, tous ou presque, imaginaires et transcendants tout à la fois. On n'en peut plus !