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Nous suivons heure par heure la tragédie qui se déroule actuellement en mer de Barents grâce à un membre de l'équipage, Didier Gouxorlof ; voici le fil des événements : 27 mars : Gouxorlof rejoint le LHC, un club de deuxième division de bébé nageurs tintinophiles de la ex-RDA 31 mars : embarque sur le nauséeux et pompeux Renovatio Occidentalis, sous-marin nucléaire totalement rouillé et contaminé ; de nombreux commentaires sur le naufrage nous parviennent et sont décryptés grâce à un livre de code datant de la guerre froide.1er avril : fait l'éloge des Croisades (le manque d'oxygène se fait sentir)4 avril : encore une soirée vodka qui tourne mal; Gouxorlof dénonce la persécution dont il fait l'objet de la part du Politburo ; le procédé de la délation est remis à l'honneur par Minus Criticus, le capitaine du sous-marin qui menace de s'étouffer dans son vomi.7 avril : quitte le LHC. "Mon départ n'a rien à voir, du reste, avec je ne sais quel désaccord de fond qui aurait pu survenir" déclare le courageux mécano qui aura cru jusqu'au bout qu'on pouvait apprendre à nager à une machine à écrire. photographie : un morceau de l'épave