Les gaps encore et toujours...
D'un point de vue graphique, les cours ont testé le haut du gap ouvert lors de la séance du 2 avril entre 2 841,38 et 2 896,67 points.
Sans grande surprise et pour la nième fois comme vous pouvez à nouveau le constater, ces zones non traitées compte tenu d'une trop grande affluence d'ordres vendeurs ou inversement acheteurs, exercent leur force de rappel pour l'ensemble des opérateurs sur l'indice CAC 40.
Comme très souvent également, la première approche du marché vis à vis des gaps est de les tester en tant que support et/ou résistance avant d'entamer le plus souvent un comblement et une invalidation de ceux-ci dans un deuxième temps. C'est chose faite ce soir pour la première étape puisque les cours sont venus à la clôture se positionner très près de sa borne supérieure, le comblement n'ayant été que partiel.
Dans ses stratégies de prises de position, notamment sur le CAC 40 et tout particulièrement depuis plusieurs semaines, si jouer les gaps n'est pas forcément synonyme de succès assuré bien que cela l'augmente considérablement, aller contre reste une erreur qui peut être assez facilement gommée par la simple observation d'une courbe.
Inutile de vous renvoyer sur les articles maintes fois remis en lien sur ces sujets ou les très nombreux exemples vus mais un petit détour par quelques éléments sur les cours, les comportements et la psychologie qui résultent de la courbe vous permettra peut être de revenir à des choses simples le cas échéant (Cf. Apprendre et comprendre la bourse : Tendances, visualisation et comportements d'une courbe (Partie 1 - Aspects généraux)
Un gap n'est somme tout que l'expression d'un comportement provenant d'une émotion des opérateurs suite à des informations ou à un changement de psychologie qui amène pour un indice à déséquilibrer fortement le rapport entre acheteurs et vendeurs. L'accumulation des ordres dans un sens avant l'ouverture le plus souvent pour un indice est ce qui provoque cette rupture dans la formation des cours au moment de l'établissement du premier cours de la séance (d'ailleurs consécutive à une rupture dans le temps pendant laquelle des informations se sont accumulées alors que la bourse était fermée) Les opérateurs gardent cela "en mémoire" et finissent le plus souvent tôt ou tard par venir 'nettoyer' cette faiblesse.
Dans la partie 2 de l'article mis en lien nous traiterons donc en tant qu'aspect particulier les gaps comme un des premiers éléments bien sûr à rechercher avant même de tracer une quelconque droite sur une courbe, de paramétrer une moyenne mobile ou un indicateur quelconque. Ecouter ce que dit la courbe est un des moyens les plus directs et efficaces de mettre toutes les chances de son côté.
→ D'un point de vue fondamental, il y avait très peu d'informations sur la séance mis à part le chiffre des crédits à la consommation aux USA qui se sont réduits de - 7,5 milliards $ en février après une hausse de + 8,1 Mds $ le mois précédent. C'est le pire mois depuis le déclenchement de la crise après les - 9,4 de novembre. La variation annuelle est désormais à + 1 % alors qu'elle était légèrement inférieure à + 6 % au printemps dernier. A ce rythme, il est très probable que le rythme passe en négatif avant l'été. Reconstitution de l'épargne et désendettement : 2 axes majeurs très actuels pour beaucoup de ménages.
√ Une émission d'obligation indexée sur l'inflation à 10 ans annoncée semaine dernière a été émise aujourd'hui (6 Mds $) avec un résultat toujours favorable comme le montre le tableau ci-dessus. Le taux de couverture est en retrait par rapport à janvier mais toujours assez élevé dans l'absolu et au-delà de la moyenne historique sur 5 ans. Les autres émissions du jour n'appellent pas de commentaires particuliers mis à part pour une échéance à 4 semaines à hauteur de 28 milliards $ qui a vu son taux de couverture passer à 3,41, un niveau très élevé et en hausse par rapport à la moyenne constatée au 1er trimestre sur cette maturité. Voilà qui illustre toujours le besoin de sécurité des investisseurs et donc l'attrait pour le court et très court terme.
Le Dow Jones perd - 2,34 % à 7 789,56 points, GM reperdant - 11,89 %. Le chiffre d'affaires d'Alcoa est en baisse de - 27 % d'un trimestre à l'autre et de - 36 % sur un an. Le groupe affiche une perte d'un demi milliard de dollars qui correspond à 0,60 $ par action à comparer à une perte de 1,5 $ au 4 ème trimestre et à un bénéfice de 0,37 $ au 1er trimestre de l'an dernier.