Depuis le séisme qui vient de toucher brutalement et douloureusement le centre de l’Italie, tuant plus de 200 personnes et en jetant 17 000 à la rue, on ne parle plus que de lui : Giampaolo Giuliani, ce technicien italien qui a annoncé le séisme mais qui, au lieu d’être écouté, a été accusé de colporter des rumeurs et de semer la panique. On lit par ailleurs que des scientifiques tout ce qu’il y a de sérieux continuent d’affirmer ce que j’enseigne moi aussi benoîtement à mes élèves : on peut à peu de chose près prévoir la localisation d’un séisme, mais jamais sa date.
Et pourtant, il y aurait des signes avant-coureur, aussi peu scientifiquement avérés que la hausse du niveau d’eau dans les puits ou la modification du comportement des animaux. Et surtout, il y aurait des émanations de radon 222, émanations repérées depuis 1995 mais que Giuliani présentent comme une découverte toute belle toute neuve. En gros, on sait depuis belle lurette que du radon 222 s’échappe au moment des séismes, mais tout le problème était de savoir s’il s’échappait avant ou après le tremblement de terre (à lire dans Courier International).
Au final, soit le bonhomme avait raison quant à sa méthode, et les autorités sont priées de s’en mordre les doigts. Soit c’est le hasard qui lui a fait prédire, tel un nostradamus des Abruzzes, la catastrophe deux semaines avant qu’elle n’arrive. Allez savoir …
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