Aujourd'hui, ce fut journée café ! Ma journée s'est articulée autour des cafés que j'ai pu boire.
Ce matin ,au réveil, vu ma motivation et ma forme, j'ai bu une double dose de café, parce que prendre la voiture
dans l'état de décrépitude dans lequel j'étais, c'était tout simplement impossible. Deux cafés plus tard, j'ai pu aller réveiller MiniBri et partir.
Mais sur la route, j'avais tellement l'impression d'être en train de vivre un rêve éveillée que je me suis mise à
fantasmer sur le café que j'allais boire en arrivant à Dinoland. Je m'imaginais déjà en train de faire la danse du ventre autour de la machine à café avant de me mettre sur la banquette pour
boire le café qui devrait me réveiller... Mais, évidemment, la machine a café était en panne : j'étais en dépression, ma pièce à la main, le regard de cocker, la larme à l'oeil et le corps
tremblant... Je crois que c'est ce qui a fait définitivement pitié à une de mes collègues : "MC, si tu veux, tu peux prendre du café soluble dans mon casier !". Ca se voit tant que ça
que je suis fatiguée ?
Cinq minutes plus tard, une autre collègue arrive dans le même état de décomposition avancée en salle des profs...
et comme moi, ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie, du café, que nenni ! "MC, tu bois quoi ?... Du soluble ?... Beurk... Bon, là, je n'ai pas le temps de faire du café, mais viens au
labo à la récré, je t'offre un vrai café !"... Aaaaaah, enfin quelqu'un qui sait me parler !... [ Ami lecteur, tu constateras que mes relations se sont considérablement améliorées à
Dinoland; et pourtant, c'était loin d'être gagné ! Enfin, j'en reparlerai un de ces jours... ]
Midi. Changement d'établissement. Repas. Digestion. Café ou sieste. Cruel dilemme. Mais, si un élève passe en
salle des profs et me voit avachie sur un fauteuil avec un filet de bave au coin des lèvres, en train de ronfler, je risque de perdre toute crédibilité. Donc, ce sera café. Bon, ce ne sera que le
cinquième de la journée... et pourtant, j'ai toujours le dynamisme d'un bulot. Pour me consoler de ne pas suivre mes copains fumeurs à l'extérieur, je m'autorise même un peu de chocolat avec mon
café. (On compense comme on peut !)
Je discute avec un collègue quand Saint Louis vient déposer devant moi un café; et en plus, il s'est souvenu du
café que je prends tout le temps. Il est vraiment gentil ce Saint Louis... ou j'ai vraiment une mine défaite... ou les deux... je ne pouvais décemment pas refuser... et je bois mon sixième café
de la journée.
Tout ça pour dire que ce soir, je dois avoir plus de café que de sang dans le corps. On pourrait même me prendre
pour une machine à torréfier... ou pour El Gringo. Ca doit être pour ça que j'ai enfilé un poncho bariolé, un sombrero et que j'ai une flûte de pan autour du cou. Ma journée a été une pub pour du
café... pas la pub "Try to remember when life was so tender", ni la pub avec George (malheureusement !), mais plutôt la pub avec la chanson pourrie qui reste en tête :
et le pire, c'est que je la refais super bien cette chanson ! Tu tututu....