Après le premier conflit mondial, la bonneterie industrielle s'installe au Vigan, mais la concurrence est grande et l'activité se restreint.
L'heure de la Rayonne, puis celle du Nylon vont sonner... Pauvre petite chenille ! A la veille de la seconde guerre mondiale, le nombre de sériciculteurs a fondu. Sans le mûrier (qu'une loi de 1941 interdira d'arracher), l'agriculture abandonnera aussi les traversiers. Villages, hameaux et fermes connaîtront l'exode, voire l'abandon ... A Saint Jean du Gard, Maison Rouge, la dernière filature française de soie fermera ses portes en 1965.
Ce n'est pas tout ! Les maladies ravagent la châtaigneraie et les mines ferment... Et dans sa préface à l'ouvrage de Pierre Gorlier, André Chamson écrit alors : "Quand j'avais dix ans, notre vieille cité des bords de l'Arre comptait dans les cinq mille âmes... Aujourd'hui, elle en compte à peine quatre mille".
Aujourd'hui, le Vigan rassemble 4 500 habitants. Mais si l'on considère d'autres chiffres, ce sont près de 40 000 visiteurs annuels que reçoit la Maison de Pays du Vigan. Véritable vitrine de la région, point de repère et de conseils pour le visiteur, elle est aussi un outil de travail et de promotion efficace. On y découvre les productions de l'agriculture régionale, le pélardon, la confiture, les fruits, la raîolette... mais aussi celle des usines de bonneterie qui restent un secteur important de l'économie.