« Injustice fiscale : le gouvernement persiste et signe »
Publié le 07 avril 2009 par Letombe
François Rebsamen, membre de la commission des finances du Sénat, demande, au nom du groupe socialiste, que le Gouvernement « abandonne son
dogmatisme économique, renonce à l’idéologie libérale portée par le Président de la République pendant la campagne électorale ».
« On a plaisir aujourd'hui à entendre les libéraux vanter les mérites du
multiplicateur keynésien. Il est curieux de constater que les tenants de l'orthodoxie budgétaire financent aujourd'hui par le déficit les mesures qu'ils prennent en faveur du pouvoir
d'achat », souligne François Rebsamen.
« Le Gouvernement a procédé à l'inverse : il a baissé les impôts des plus
favorisés et augmenté les impôts indirects, qui sont ceux qui pèsent le plus sur les plus modestes... Les conséquences de cette politique sont malheureusement visibles. Or, il ne peut y avoir
mobilisation de tous face à la crise quand l'injustice fiscale est érigée en dogme ».
François Rebsamen a également précisé que l'exonération des heures
supplémentaires, est totalement contreproductive lorsque le chômage s'aggrave.
Il a proposé deux amendements pour accroître la justice
fiscale.
- L’un vise à moduler l'impôt sur les
sociétés en encourageant celles qui investissent et en pénalisant celles qui ne songent qu'à servir leurs actionnaires
- Le second à créer une contribution
exceptionnelle acquittée par les sociétés qui obtiennent des superprofits en augmentant les prix payés par les contribuables.
« Il faut des ressources publiques plus justes. Les dogmatismes sont
dépassés. Justice sociale et justice fiscale doivent aller de pair. C'est en préservant la cohésion sociale qu’on accroit l’efficacité économique ».
François Rebsamen