Quand la droite joue les saintes-nitouches

Publié le 07 avril 2009 par Davidme

 

Bonjour cher lecteur,

Une petite entrée politique aujourd’hui. Sur l’humour de la droite. En effet, ils sont marrants à l’UMP.  Alors qu’ils sont les premiers à appliquer une politique violente, à hystériser complètement la société depuis l’élection de leur gourou, ils poussent aujourd’hui des cries d’orfraie quand l’opposition à juste titre – à l’instar de Ségolène Royal - déclare comprendre « les révoltes » qui se font jour dans notre pays. 

Oui l’UMP et Sarkozy en tête ont toujours employé une terminologie violente. Une terminologie qui monte les Français les uns contre les autres et qui disqualifie de facto tout contradicteur. « Soit tu es avec moi soit tu es contre moi », voilà la devise de l’UMP et du président de la République. Etonnant donc de les voir aujourd’hui choqués de la tournure que prennent les évènements dans notre pays. « Nous sommes dans un climat insurrectionnel », me disait un récemment un ami bien informé sur l’état de notre pays et peu enclin à l’emballement.

Ce climat est la responsabilité quasi exclusive de ce gouvernement et de l’UMP. Il est au pouvoir, il doit répondre de ses actes et de ses paroles. Et arrêter de se comporter en donneur de bons points comme lors de cette honteuse conférence de presse où Frédéric Lefebvre s’érige en arbitre de la démocratie. (cf vidéo de Frédéric Lefebvre).  

Autre sujet qui entre en résonnance. L’excellent discours de Ségolène Royal à Dakar. Elle prend le contrepied de Nicolas Sarkozy –hystériseur professionnel – et demande tout d’abord « pardon » pour les propos du président sur « l’homme noir qui, selon lui, n’était pas assez entré dans l’histoire ». Notre président ajoutait même : « Jamais il ne lui vient l’idée (à l’homme noir, NDLR) de sortir de la répétition pour s’inventer un destin ». Discours mesuré et intelligent, comme vous pouvez le constater,  prononcé le 26 juillet 2007. Ségolène Royal y a très bien répondu hier.
L’ex-candidate socialiste a donc demandé pardon avant de stigmatiser la position de Sarkozy sur la colonisation qui selon lui « avait ouvert tous les cœurs et les mentalités africaines à l’universalité de l’histoire ». Pour Royal, au contraire, les séquelles de la colonisation doivent « être combattues sans fléchir ».  Et d’appeler finalement à un avenir commun. « Bâtissons ensemble pour l’avenir des ponts et non plus des murs ».

Il y a des jours où devant les errements et les inepties de la droite au pouvoir où l’on peut être fier d’être de gauche. Bref, fier de comprendre le désarroi de ceux qui n’ont plus que la révolte pour se faire entendre, et fier d’être capable de rappeler que la France a commis dans le passé des erreurs et qu’elle doit dans l’avenir « être plus fraternelle » pour coller à ses valeurs.