Coucou, les cokinoux
La littérature a abondamment glosé sur les moites interactions entre nourriture et fesse. On ne parle de culotte de cheval, mais bien de galipettes; les extases de la table étant censées entraîner celles de l’alcôve. Un krakou harmonieux commence par un miam voluptueux, assure, du reste, un proverbe ardéchois.
Cet enchaînement libidinal, s’il fonctionne à l’occasion, n’a pourtant rien de systématique. Quiconque a déjà avalé une choucroute royale arrosée de trois bouteilles de riesling, précédée d’un foie gras géant et suivie d’une cascade de profiteroles, sait que les choses ne sont pas toujours aussi simples.
Mais on n’est pas là pour philosopher. Mais bien pour exhiber à un monde incrédule les dernières saillies de la modernité occidentale et nantie. Aujourd’hui: les sex food toys. Soit les ustensiles de cuisine cochons. Qui sont bien plus nombreux que l’on pourrait imaginer. Oui, Madame.
Sur le marché du design branché et leste, le gourmérotomane (tu l’as vu mon néologisme de la mort?) dégottera ainsi au moins trois lignes de gadgets propres à transformer la plus ripolinée des kitchenettes en lupanar glissant.
La luxueuse collection du designer marseillais Philippe Di Méo pour commencer, où les bouchons de champagne en cristal peuvent se glisser dans tous les goulots, où l’argenterie-pinceau permet de s’oindre l’épiderme de chocolat chaud (ou de sauce tomate en saison), où un collier de boule (de geisha) à thé, porté avec désinvolture, te parfume le sillon prémammaire aux herbes du jardin ou aux épices lointaines. Et de l’infusion à l’effusion, il n’y a jamais qu’un entrechat.
Dans un genre un brin moins chic et un tantinet plus pragmatique, le créateur italien Raffaele Iannello, lui, a imaginé la gamme XXXitchen où, du presse-agrumes au moulin à poivre, tout le matos de cuisine se transforme en petit nécessaire à rêvasser chaudement, voire à se lutiner les zones sensibles. Mention pour la brosse à vaisselle à manche zizounesque , que l’on oubliera pas de bien rincer après emploi.
Montons la chaudière d'un cran, si vous le voulez bien, avec la batterie SexEatToys du designer Charlie Nghiem qui, outre la classique série d’ustensiles suggestifs, met des petits picots partout. Des petits picots au fond des assiettes qui te titillent la goulette quand tu te slurpes le reste de vinaigrette; tes petits picots sur les cuillères pour que ta langue rigole toute seule. Astucieux.
Plus romantique, Charlie a également conçu des ustensiles à double ou triple escopettes (la tasse à deux anses, la cuillère à trois réceptacles, etc.) pour rapprocher langoureusement les convives dégustant de concert. Et bing: coup de boule à Germaine.
Clôturons-là ce chapitre distrayant quoique d’une futilité abyssale.
Quoi? Tu doutais que le blog Top Slurp puisse un jour ressembler un jour à Cosmopolitan?
Ben non. Tout arrive.
Demain, notre régime miracle. Après-demain, des bikini foufous pour l'été. Samedi, une interview de Pâques O' Rabanne.
A plouche