Quelque part entre Les 4 fantastiques et Les irréductibles, Monstres contre aliens est cependant bien plus proche du premier que du deuxième. Le film se contente d'exploiter à des fins comiques les particularités physiques de ses personnages. À commencer par Bob, excellent blob tout bleu, aussi polymorphe que crétin. Ses diverses mésaventures et transformations ont de quoi amuser, tout comme celles de ses acolytes. C'est tout : l'ennuyeuse héroïne (rappelant la Femme de 50 pieds) est sacrifiée sur l'autel du récit, mille fois trop sérieuse et coincée pour un film de ce type. Quant à l'intrigue, elle est aussi simpliste et binaire que le titre l'indique, avec une mince bataille entre les gentils monstres et les méchants aliens. De quoi (presque) regretter Aliens vs. Predator.
Heureusement une fois encore que Bob est là pour faire marrer l'assemblée : son idylle avec un Jell-O est là pour nous maintenir éveillés. Pour le reste, c'est encéphalogramme plat, sourires épisodiques, exaltation zéro. Il paraîtrait que la séance en 3 dimensions rendrait le film beaucoup plus fun de bout en bout. Sans doute ; mais la version 2D est en tout cas bien décevante, indigne de la vaste campagne de promotion opérée un peu partout. En des temps où de petits bijoux simples façon Komaneko viennent fleurir nos salles, nul doute que les vrais fans d'animation auront mieux à faire.
4/10