Je lis sur le Monde que Daniel Colling, directeur du Printemps de Bourges refuse de déprogrammer Orelsan, rappeur que nous avons été nombreux(ses) à épingler – notamment Circé et Olympe - pour sa répugnante chanson «Sale pute»… au mauvais prétexte que ce serait «un acte de censure et de sanction vis-à-vis d’un artiste, qui plus est pour des actes ou textes qui sont étrangers au festival».
Etrangers au festival !
J’ai la nette impression qu’aujourd’hui - si les textes ou les actes des artistes invités n’ont plus aucune importance - la seule chose qui compte pour les organisateurs du Printemps de Bourges c’est le fric !
Alain Bashung doit se retourner dans sa tombe encore toute fraîche !
J’avais été bien contente de lire sur Libé-Orléans que François Bonneau, président de la Région Centre conditionnait les subventions de la région à la déprogrammation de ce triste sire… Il paraît que ce serait un mauvais procédé… Il se dit “perplexe” de constater qu’un président de région puisse “conditionner une subvention à une sanction envers un artiste”.
Dans tous les cas de figure, le Printemps de Bourges se tire une balle dans le pied ! S’il perd des subventions, c’est la chronique d’une mort annoncée… Bast ! Quand un événement culturel naguère novateur s’engonce ainsi dans le conformisme, cela ne peut être que salutaire…
De surcroît, outre la sympathie d’un public très large, bien au-delà de ceux qui font le «pèlerinage» pascal, le Printemps de Bourges s’aliène une bonne partie de l’opinion publique. Son image risque d’en être durablement sinon définitivement ternie.
Mais cela n’est pas tout… Le spectacle d’Orelsan risque d’être des plus «rock and roll» mais pas sur le plan strictement musical… Ca va barder ! La direction du Printemps de Bourges avait une échappatoire toute trouvée : risque de troubles à l’ordre public…
Elle n’a pas suivi cette voie… «Qui sème le vent, récolte la tempête» (Osée 8-7) et risque le 25 avril et après de s’en mordre les doigts. Il sera trop tard.
De profundis…