La règle du 10%

Publié le 07 avril 2009 par Fabien Major @fabienmajor

Les analystes Mark Shmeer et Patrick Richardson d’Investissements Manuvie ont relevé une observation intéressante à propos des creux historiques du S&P 500. Le lundi 9 mars, l’indice a clôturé à 676,53 ; avec le recul, il semble que cela constituait une excellente occasion d’achat. Le marché a progressé de 11,8 % au cours des quatre jours qui ont suivi et, à la clôture de la séance du 18 mars, il avait augmenté de 17,4 % par rapport au creux enregistré.

Un redressement de plus de 10 % en quatre jours consécutifs ne s’est produit qu’à neuf autres occasions depuis la Seconde Guerre mondiale, notamment à deux reprises en 2008. À toutes ces occasions, à l’exception d’une seule, le marché a cédé certains de ces gains et présenté une deuxième et parfois une troisième occasion d’achat. Cependant, le marché chute en moyenne de 10 % par rapport au niveau de redressement atteint en quatre jours, parfois sur une période de quatre mois, et, dans la plupart des cas, cette baisse représente vraiment une excellente occasion d’acheter des actions.

Toutefois, en octobre 1982, le marché a poursuivi sa lancée après s’être redressé pendant quatre jours. Il y a des différences remarquables entre cette situation et les autres. La progression de 10 % en 1982 ne s’est pas produite après que le marché ait atteint un creux comme c’était le cas les huit autres fois ; elle est survenue après que le marché ait déjà enregistré une hausse de 20 % par rapport au creux. À l’exception de la reprise de 1982, le marché s’est toujours replié, au cours des quatre mois qui ont suivi, d’au moins 6,8 % par rapport au niveau de redressement atteint en quatre jours.

Les graphiques ci-dessous présentent les données historiques de l’indice S&P 500 au cours des périodes de reprise, les hausses de plus de 10 % en quatre jours étant indiquées en rouge. Ce qui est le plus frappant, c’est que les reprises boursières, comme celle qui s’est produite la semaine dernière, ont tendance à survenir peu de temps après que le marché ait atteint un creux. Les reprises n’indiquent pas toujours qu’il s’agissait du creux absolu, mais se produisent souvent à la suite d’un creux double ou même triple. Étant donné qu’il s’agit de la troisième reprise à survenir dans le creux de la vague que nous semblons connaître, cela pourrait indiquer que le creux du 9 mars était le dernier. D’un autre côté, nous pouvons en subir un autre, mais, même si c’est le cas, le mouvement boursier de la semaine dernière nous laisse croire qu’il s’agit d’un bon moment pour acheter des actions. Si le marché atteint encore un creux comme celui enregistré en mars au cours des prochains mois, il est probable que cela représentera une excellente occasion d’achat.

Trois autres progressions de plus de 10 % en quatre jours ont été enregistrées depuis la Seconde Guerre mondiale, mais elles se sont produites pendant une période qui chevauchait celle d’une autre reprise de quatre jours. Ainsi, nous avons exclu les reprises qui se sont terminées les 11 et 14 octobre 1974 et le 28 novembre 2008, mais nous avons inclus celles qui ont pris fin le 10 octobre 1974 et le 26 novembre 2008.