Terreur islamique aux Philippines

Publié le 06 avril 2009 par Drzz
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Michel Garroté   -   On a tendance à oublier qu'aux Philippines également,  la terreur islamique frappe les chrétiens.  Ci-dessous,  une dépêche de l'agence Zenit sur ce sujet,  dépêche portée à ma connaissance,  ici ,  en Equateur.
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ZENIT.org  -  Un an après l'assassinat du père Rey Roda, la situation de l'Eglise dans le vicariat apostolique de Jolo, au sud des Philippines, ne s'est pas améliorée et les extrémistes islamiques continuent d'attaquer les chrétiens, dénonce l'évêque local.  Mgr Angelito Lampon a déclaré à l'association catholique internationale Aide à l'Eglise en détresse (AED) que les chrétiens de la région sont toujours terrorisés, et que le climat de « paix relative » qui règne aujourd'hui n'est que le résultat de la présence d'une unité militaire de la marine, surtout sur l'île de Tabawan, où le père Roda a été tué.  Même les prêtres, qui refusaient jadis la protection des forces de sécurité, estimant qu'elle « était incompatible avec leur témoignage chrétien », reconnaissent que « les circonstances sont telles qu'ils n'ont plus le choix », commente l'évêque dans des propos rapportés par l'AED dans un communiqué parvenu à l'agence ZENIT.  Mgr Lampon explique que les activités de l'Eglise sont entravées par le fait que les habitants de la zone doivent rentrer chez eux avant la tombée du jour pour des raisons de sécurité. Les enlèvements à des fins d'extorsion se poursuivent, signale-t-il, même si jusqu'ici aucun musulman n'en a été victime.  A ces enlèvements s'ajoute une série d'attaques violentes, relève-t-il, rappelant que le mois dernier Jolo a été la cible d'attaques au mortier dont l'une a fait divers morts dans une zone périphérique, une autre a endommagé le toit de la salle de sport d'une école de garçons tenue par les Frères maristes et une troisième est tombée à deux pas de la troisième brigade de la marine, située non loin du siège épiscopal.  Pendant plusieurs jours, poursuit l'évêque, il a fallu évacuer chaque nuit les habitants et leur donner un abri, en les accueillant, entre autres lieux, dans les classes de l'école catholique Notre-Dame.  Malgré les difficultés, Mgr Lampon relève néanmoins des signes positifs: « Nous sommes obligés de vivre sérieusement notre foi, car quoiqu'il arrive Dieu sera toujours avec nous. La foi cesse d'être une question relative à la messe du dimanche et ne se limite plus à demander dans les neuvaines ce dont nous avons besoin. C'est devenu maintenant une expérience de rencontre avec Dieu, une rencontre vécue au quotidien ».  Selon l'évêque, même si celles-ci rencontrent de nombreux obstacles, diverses activités sont mises en œuvre pour promouvoir la paix, ainsi que des actions conjointes entre chrétiens et musulmans.  Il qualifie d'ailleurs d'« excellentes » les relations entre l'Eglise et les autorités locales, mais signale la résistance de « petits groupes de fondamentalistes islamiques ».  Un élément problématique pour le dialogue, souligne-t-il, est le fait que les mosquées fonctionnent de manière indépendante. Si bien, qu'à la différence de l'Eglise catholique, qui a une structure hiérarchique, les musulmans n'ont pas de représentants autorisés.  Pour résoudre les problèmes existants, reconnaît-il, on ne peut espérer en une solution rapide. Ce qu'il faut c'est un changement durable qui parte des raisons sociales de ces affrontements.  Le vicariat de Jolo comprend la province de Sulú et les quelque 450 autres îles Tawitawi du sud des Philippines. Dans cette région, les catholiques représentent un peu plus de 3% de la population, à majorité musulmane. Les îles de Jolo et Basilán sont considérées des lieux de refuge des militants d'Abu Sayyaf, qui revendiquent être des guerriers de l'islam, alors que la communauté internationale et la population philippine les considèrent comme des terroristes.  Le père Reynado Jesús Roda, tué en janvier de l'année dernière, est le troisième prêtre assassiné dans la région au cours de ces onze dernières années.
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