-
Michel Garroté, Pomasqui (Equateur), lundi 6 avril 2009 - Vu d'ici (Equateur), les médias francophones me semblent encore plus hallucinants que vu d'Europe. A cet égard, voici, reproduite ci-dessous, une dépêche de l'AFP qui relate - à sa manière - l'évolution du programme ballistique offensif nord-coréen. Non seulement l'AFP reprend la propagande iranienne (sic) sur ce sujet (coréen). Non seulement l'AFP ommet de rappeler les liens étroits (et démontrés) entre la Corée du Nord, l'Iran et la Syrie en matière de ballistique offensive et de nucléaire offensif. Mais en plus, l'AFP fait comme si les inquiétudes occidentales n'étaient que le fruit (mauvais) d'une soi-disant paranoïa américaine. Si vous vivez à plus de 6.700 km de Téhéran, à priori vous ne risquez rien, ou presque rien. Mais lisez seulement la prose afpique ci-dessous, ses sous-entendus et ses ommissions. Bons baisers de Pomasqui. Michel Garroté
-
AFP - L'Iran a estimé lundi que la Corée du nord était en droit de lancer sa fusée, bien que ce tir ait été condamné par de nombreux pays. "Nous avons toujours maintenu que l'espace peut être utilisé à des fins pacifiques en adhérant aux lois internationales", a dit le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hassan Ghashghavi, dans un point de presse, au lendemain du lancement nord-coréen. L'Iran a procédé récemment au lancement d'une fusée qui a mis en orbite un petit satellite, malgré les inquiétudes des pays occidentaux sur un possible volet militaire de son programme spatial. "Comme il est notre droit de procéder (à un tir de fusée, ndlr), nous maintenons que d'autres ont aussi ce droit", a dit M. Ghashghavi. Le porte-parole iranien a affirmé que "la question du programme de missile de la République islamique est séparée et indépendante de celle du programme nord-coréen". "Leur programme a commencé il y a plusieurs années et leur lancement n'était pas le premier", a-t-il ajouté. Des experts étrangers ont affirmé que l'Iran et la Corée du nord avaient coopéré sur le lancement de la fusée nord-coréenne. Selon Baek Seung-Joo, de l'Institut coréen pour les analyses de défense, les deux pays travaillent depuis le début des années 2000 au développement de missiles à longue portée. Le missile Shahab-3, le plus performant de l'arsenal iranien, d'une portée réputée de 2.000 km, est dérivé du No-dong nord-coréen. La Corée du Nord a décrit sa fusée - un missile Taepodong-2 à trois étages d'une portée estimée à 6.700 km - comme un simple lanceur de satellite. Mais Washington et ses alliés assimilent ce lancement à un nouvel essai de missile à longue portée, en violation de deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU datant de 2006.
-