Or donc, une fois de plus, je vais vous demander de faire un retour sur le "Piano-Accordéon-Jazz" de la Maison René Seybold du Musée.
En vitesse, et juste pour rappel à l'intention de ceux et ceuses qui n'ont pas voulu cliquer, cet instrument a donc été fabriqué à Strabourg en 1925. Et c'est le modèle ”Gaby”, du prénom de la fille du constructeur René Seybold. A l'époque, il était d'usage de donner un prénom aux séries d'instruments de musique mécanique, souvent des prénoms féminins, un peu comme les tempêtes, cyclones et autres typhons… Quoique actuellement ça ait un peu changé car même là les femmes ont réussi à obtenir des quotas… Bon, ça restera toujours UNE tempête, UNE catastrophe, UNE tornade…
Bon, revenons à nos moutons avant que je ne me fasse une fois de plus taper sur la tête… Je vous reparle donc de cet instrument car c'est l'exemple typique du phénomène qui se produit chaque hiver au Musée. A L'Auberson, comme dans l'Arc jurassien en général, les hivers sont très très secs. C'est pour ça que j'ai toujours soif quand je fais le guide là-haut !!! Ouais, bon, d'accord, l'été aussi… Conséquence, le taux d'humidité tombe à 42-43 pour cent alors qu'il nous en faudrait 64 environ pour que les instruments fonctionnent parfaitement. Nous avons bien des humidificateurs mais leur multiplication serait plutôt mauvaise pour les ébénisteries… Alors, avec un taux d'humidité aussi bas, et bien nous avons quelques instruments qui fonctionnent mal entre janvier et mi-mars, à l'instar du Seybold ici présent… Et pourquoi ça joue mal quand le taux d'humidité est trop bas ? Eh ben on n'en sait trop rien… Est-ce que les soufflets, qui sont en peau de chèvre, sèchent et deviennent plus perméables ? C'est un peu un mystère… Mais voilà deux vidéos qui vous feront entendre l'ampleur du phénomène, du style des photos de ces régimes minceurs ”avant” et ”après”…
Quand le taux d'humidité est normal...
Quand le taux d'humidité n'est pas normal... Michel Bourgoz, notre patron, essaie de voir ce qui ne va pas...
A plus et passez une bonne semaine… (et y'en a encore que se font avoir avec mon poisson d'avril… Je t'embrasse, Angie !)