International: Suisse
Erreur médicale ou conjonction de malchances? Doris Peyer, à Bussigny (Suisse), s’est retrouvée invalide après l’opération d’une hernie discale. Le combat d’une femme pour pardonner, réapprendre à vivre, rester debout.
Sur son site on peut lire:
Des horreurs et des erreurs médicales ont rendu mon corps invalide. Soit. Mais pour mes chagrins, je ne peux rendre responsable celui qui a tenu le bistouri et ceux qui, par leur obstination, m’ont imposé des “traitements pour mon bien”.
En buvant un café avec le chirurgien, j’ai lui pardonné pour me libérer d’un lien moral avec lui.
Une colère et de l’incompréhension, contre des attitudes de pouvoir de certains médecins, qui je pense, ont confondu l’échec médical avec limite personnelle, m’habitent encore. L’acharnement thérapeutique que certaines « blouses blanches » s’exerçaient « pour mon bien » dans certainement le souci primaire de réussir à réparer mon cas pendant mes huit mois d’hospitalisation en 1993, m’ont provoqué des souffrances indescriptibles sur le plan humain et physique. Ces séquelles sont difficiles à digérer, peut-être jamais. Mais j’apprends à les transformer en énergie pour la vie.
Mes oppositions contre certains traitements se heurtaient aux positions d’un médecin. Dans l’espoir de pouvoir sortir guérie de l’hôpital , j’ai accepté ses comportements.
Le plus difficile pour moi, est de constater le manque d’écoute des médecins, de compassion quand aucun traitement répond.
Un article a été consacré à l’histoire de cette suissesse dans Migros Magazine. 30 mars 2009 (Voir édition 14-2009 rubrique Récit pages 16-17) On peut y lire notamment:
Cherchez l’erreur
Concernant les erreurs médicales en Suisse, il n’existe actuellement aucune statistique fiable. Seules des extrapolations d’études américaines permettent d’évaluer à 10% le nombre de patients victimes «d’incidents critiques», selon les termes de Daniel Dauwalder, porte-parole de l’OFS (Office fédéral de la statistique). Toujours d’après l’OFS, la moitié de ces incidents pourraient être évités «si la Suisse se dotait d’un système d’annonce systématique des erreurs, comme il en existe ailleurs». Pour l’heure, on estime entre 2000 et 3000 le nombre de personnes qui décèdent (en Suisse) chaque année suite à une erreur médicale.
Références pour cet article
- Site web de la victime
www.force-aimant.ch/801.html... - Migros Magazine - page de recherches archives
www.migrosmagazine.ch/pdf/index.cfm...