Investir dans la formation de la main-d'oeuvre parviendra-t-il à atténuer les effets de la récession ?
Le gouvernement du Québec a décidé d'ajouter des munitions à son Pacte pour l'emploi. Des sommes supplémentaires de 518 M$ sur deux ans (dont 455,8 M$ en investissements publics et 62,2 M$ provenant du secteur privé) ont été annoncées à la fin du mois de mars. Elles visent à renforcer le marché du travail québécois et à mettre ses différents acteurs en meilleure posture pour surmonter la crise économique.
On se souvient que le gouvernement provincial avait dévoilé, en mars 2008, un investissement de près d’un milliard de dollars réparti sur trois ans dans le cadre de son Pacte pour l'emploi. Un an plus tard, il écrit dans un communiqué de presse que les répercussions sont positives et encourageantes à travers le Québec : « Au total, environ 240 000 chercheurs d'emploi ont bénéficié des services publics d'emploi, 250 000 travailleurs ont reçu de la formation et 9 200 entreprises ont été soutenues par Emploi-Québec. Par ailleurs, et malgré le contexte économique actuel, nous observons une diminution de plus de 6 200 adultes prestataires des programmes d'assistance sociale depuis la mise en place du Pacte pour l'emploi. »
Investir dans le potentiel des personnes
Le Pacte pour l'emploi PLUS met encore une fois la formation de la main-d'œuvre au coeur des priorités. « Personne ne sera laissé à lui-même, personne ne tombera entre deux programmes, promet le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. Sam Hamad. Nous apportons un soutien immédiat et accru aux personnes qui ont malheureusement perdu leur emploi et, parallèlement, nous misons sur la qualification de la main-d'œuvre, ce qui contribuera également à améliorer la productivité des entreprises. »
Parmi les bonifications apportées au Pacte d'origine, les prestataires de l'assurance-emploi, qui participent à la Mesure de formation de la main-d'œuvre, bénéficieront de leurs allocations jusqu'à la fin de leur formation, et ce, pour une durée maximale de 36 mois. D'autres mesures ciblées permettront notamment d'améliorer l’insertion des chômeurs âgés de 55 ans et plus sur le marché du travail ainsi que de soutenir les travailleurs du secteur forestier et les employés licenciés collectivement dans différents secteurs d’activité.
Former la main-d'oeuvre en entreprise
Du côté des entreprises, la Mesure de formation de la main-d’œuvre voit passer la contribution maximale d'Emploi-Québec, pour les projets de formation approuvés d’ici le 1er janvier 2011, de 50 % à 75 %. La Mesure de soutien aux entreprises à risque de ralentissement économique (SERRE) connaît également une hausse de la contribution de l'État. Elle permettra ainsi à un plus grand nombre d’entreprises touchées par le ralentissement économique d’utiliser la réduction des heures de travail pour développer les compétences de leur personnel.
Pour aider les entreprises qui éprouvent des difficultés et, ainsi, prévenir des mises à pied, 1 888 EMPLOIS est un nouveau numéro que peuvent composer les entreprises depuis quelques jours. Cette ligne téléphonique sans frais dirigera les employeurs vers les services de l'État qui pourront les soutenir dans la gestion de leurs ressources humaines.
Le fait est que la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et le vieillissement de la population toucheront encore le Québec après la crise, explique le premier ministre : « Aujourd'hui, parce que nous avons développé les bons outils et que tous les acteurs sont mobilisés, nous disposons des leviers nécessaires pour faire face aux turbulences économiques, agir plus rapidement et de façon plus structurée aux besoins des personnes et des entreprises et, ultimement, d'être dans une meilleure posture pour préparer ensemble la relance. »
Pour connaître l'ensemble des mesures proposées par le Pacte pour l'emploi PLUS, visitez : http://emploi-quebec.net/pacte-emploi-plus.