Sri Mulyani Indrawati, Menteri dalam Islam
Sur la photo de groupe des ministres des finances du G20, le 14 mars, impossible de la rater : elles ne sont que deux femmes. Côté monde développé, Christine Lagarde, la Française, se distingue par la tache claire de ses jambes, au milieu d'une rangée de pantalons sombres. Côté monde émergent, l'Indonésienne a beau s'être habillée en homme, elle, c'est sa tête, jeune et féminine, qui se détache des crânes dégarnis. Chez elle, à Djakarta, Sri Mulyani Indrawati ne s'habille pas en homme. D'abord parce que, pour économiser l'énergie, elle a fait monter la température de l'air conditionné dans les bureaux, et dehors comme dedans, on est nettement mieux en robe, jambes nues. Parce que, ensuite, la crise économique mondiale a donné naissance ici à une campagne "Achetez indonésien", pour favoriser la relance de l'économie par la demande intérieure. Alors, celle qui cumule deux portefeuilles-clés du gouvernement - ministre des finances et coordinatrice de la politique économique - ne peut pas faire moins que de donner l'exemple. Et cet après-midi, à la fin de notre entretien au ministère de l'économie, dans un bureau sans âme au mobilier imposant, elle vante sans vergogne ses escarpins vernis crème made in Indonesia, qui complètent une robe en batik bleu vif et blanc, touche de gaieté bienvenue sous l'éclairage au néon. Avec sa collègue et grande complice Mari Pangestu, ministre du commerce, titulaire comme elle d'un doctorat d'économie d'une université américaine, elles font assaut d'élégance locale, l'une en soie l'autre en imprimé batik. Ne pas en déduire que c'est un gouvernement de femmes : "On est 4 sur 34, moins qu'en Afrique du Sud", relève la ministre des finances. A 46 ans, Sri Mulyani Indrawati, "Ani" pour les Indonésiens, est l'arme secrète de cette démocratie dynamique et brouillonne, foyer de catastrophes naturelles et désastres en tout genre. Dans un pays dont 85 % des 240 millions d'habitants sont musulmans, femme moderne au pouvoir, la tête nue, elle incarne l'islam ouvert. Aux commandes d'une économie émergente dont la crise mondiale vient ralentir la courbe de croissance prometteuse, elle est la caution des bailleurs de fonds internationaux, qui apprécient son sérieux et sa compétence. Ministre technique, sans étiquette politique, elle a lancé dès son arrivée au ministère des finances, en 2005, une offensive implacable contre la corruption généralisée dans les administrations des douanes et des impôts, qui lui a mis à dos quelques barons, mais a assuré sa popularité parmi les Indonésiens. Dans son dernier classement des "100 femmes les plus puissantes du monde", le magazine américain Forbes a placé Sri Mulyani en 23e position. Et à la veille d'élections législatives, le 9 avril, qui seront suivies d'un scrutin présidentiel le 8 juillet, son nom circule comme possible vice-présidente si le président sortant, Susilo Bambang Yudhoyono, "SBY" - que les sondages donnent favori pour un deuxième mandat - décide de changer de coéquipier. Elle s'en esclaffe, bien sûr, et assure vertueusement avoir pour seule ambition de mener à bien sa tâche actuelle, compliquée par une crise qui ne l'a pas surprise. Les déséquilibres économiques mondiaux, "ça fait cinq, dix ans qu'on en parle" dans les forums internationaux, dit-elle, "qu'on regarde ce modèle de croissance qui n'est pas durable, qu'on discute et que rien ne se passe. Et puis, un jour, la bulle éclate et il faut avaler les conséquences". La faute aux Etats-Unis ? "Non ! La mondialisation, la technologie, on voulait tous en être... Quand ça marche, tout le monde est content !" Sri Mulyani Indrawati vice-présidente ? Vieux routier de la politique indonésienne, Jusuf Wanandi en doute : "Oui, elle est dure et compétente, mais elle n'est pas politicienne. Presque trop dure pour l'Indonésie : c'est le seul homme du gouvernement !" Elle-même, pourtant, ne dédaigne pas la politique : "Chaque choix budgétaire est politique", justifie-t-elle. "C'est une praticienne plus qu'une théoricienne, dit l'un de ses proches conseillers, l'économiste Chatib Basri. Elle comprend vite, elle est réactive et elle a du courage. Depuis le début, c'est sa force." C'est ainsi qu'elle a remplacé, d'un grand coup de balai, 1 300 fonctionnaires des douanes par 800 autres, mieux payés. Puis reconnu un échec, tout en maintenant son offensive quand, six mois plus tard, un raid de la commission de lutte contre la corruption dans les bureaux des douanes du port de Djakarta a permis de saisir 50 000 dollars enfouis dans les tiroirs et les armoires de ces nouveaux fonctionnaires. Plus récemment, elle aurait offert sa démission lorsqu'un conflit l'a opposée à un autre ministre, l'un des hommes les plus riches du pays, qui semblait confondre intérêt public et intérêt privé. Interrogée, elle ne confirme ni ne dément l'épisode. "Disons que je n'ai jamais violé mes principes d'intégrité, répond-elle avec un sourire entendu. Parce que, pour moi, parvenir à instaurer la confiance de la société dans l'Etat est devenu une obsession. C'est le but le plus important que je me suis fixé." D'où lui vient cette obsession ? De son expérience au FMI, où ses collègues, "y compris le Français", n'ont cessé de lui faire la leçon : "Mais regardez donc ce qui se passe dans votre pays !" Des valeurs, aussi, que lui ont léguées ses parents, tous deux professeurs. De l'islam, enfin, "dont le nom lui-même évoque la justice, et qui dit justice dit intégrité". Car Sri Mulyani est tout ça à la fois : "Musulmane, indonésienne, javanaise, formée aux Etats-Unis." Fille d'intellectuels de Java, brillante étudiante à l'université d'Indonésie, repérée par le chef d'un groupe d'économistes libéraux qui l'envoie faire un doctorat à l'université de l'Illinois, elle revient en 1992 pour, à son tour, diriger un institut de recherche économique, dont le travail portera ses fruits à la chute de Suharto, en 1998. Brièvement conseillère du président Abdurrahman Wahid, elle part aux Etats-Unis en 2001 d'abord pour enseigner, puis comme directrice exécutive au FMI, où elle représente 11 pays d'Asie-Pacifique. C'est là que "SBY", élu président en octobre 2004, vient la chercher pour la faire entrer dans son gouvernement. A Washington, ses trois enfants allaient à l'école américaine : au retour, elle les met à la prestigieuse école islamique Al-Azhar. Elle participe aux réunions de parents d'élèves et protège jalousement sa vie de famille. "Hier soir, j'ai dormi avec mon plus jeune fils (11 ans) parce que je lui manquais." Son mari, banquier, a quitté la finance depuis qu'elle est ministre : elle ne voulait pas de conflit d'intérêts. "C'est un gros sacrifice de sa part, admet-elle, on en a discuté, et je lui ai dit : quoi que tu fasses, on soupçonnera que tu profites de ma position." Toujours son obsession. Alors, le mari d'Ani sans peur et sans reproche se consacre à la philanthropie. Pada foto grup menteri keuangan dari G20, 14 Maret, tidak mungkin untuk mereka yang hanya dua perempuan. Dunia yang akan dikembangkan kemudian, Christine Lagarde, Perancis, berdiri untuk stain jelas dari kakinya di tengah berjejer dari celana gelap. Kemudian muncul dunia, di Indonesia ada yang indah manusia berpakaian seperti dia adalah kepala, dan perempuan muda, yang adalah sumber daya mengelopak skulls. Rumah, Jakarta, Sri Mulyani Indrawati tidak hanya berpakaian sebagai seorang laki-laki. Pertama, karena, untuk menghemat energi, ia menimbulkan suhu udara mandi di kantor, di dalam maupun di luar karena jauh lebih baik dalam pakaian, telanjang kaki. Karena itu, krisis ekonomi global telah spawned kampanye di sini untuk "membeli Indonesia" untuk mendorong kembali dari ekonomi melalui permintaan domestik. Jadi, yang memiliki dua tombol portofolio pemerintah - Menteri Keuangan dan koordinator kebijakan ekonomi - tidak dapat melakukan kurang dari untuk memimpin oleh contoh. Dan sore hari ini, pada akhir wawancara kita di Kementerian Ekonomi, di kantor mebel berjiwa mengesankan, ia menawarkan dengan tanpa malu mempernis krim sepatu yang dibuat di Indonesia, yang melengkapi pakaian batik berwarna biru cerah dan putih , selamat datang sentuhan kegirangan di bawah lampu neon. Dengan banyak teman dan kaki Mari Pangestu, Menteri Perdagangan, karena ia memegang doktor ekonomi dari sebuah universitas Amerika, mereka stormed gaya lokal, satu di dalam sutra lainnya dicetak batik. Jangan menganggap bahwa pemerintah perempuan: "Ini adalah 4 dari 34, lebih sedikit daripada di Afrika Selatan," ujar Menteri Keuangan. J-46 tahun, Sri Mulyani Indrawati, "Ani" untuk Indonesia, adalah senjata rahasia ini messy demokrasi dan bersemangat, rumah bencana alam dan bencana dari segala macam. Di negara di mana 85% dari 240 juta orang Muslim, wanita modern yang berkuasa, kepalanya gundul, dia buka embodies Islam. Pada kontrol yang muncul dengan ekonomi global krisis hanya memperlambat pertumbuhan potensial, adalah penjamin dari donor internasional, yang menghargai para keseriusan dan kompetensi. Menteri teknis, label politik, ia diluncurkan pada kedatangannya di Departemen Keuangan, pada tahun 2005, yang menyinggung hati terhadap korupsi yang luas dalam administrasi di bea cukai dan pajak, yang membuat dia kembali dalam beberapa barons, tapi yang pasti populer di kalangan masyarakat Indonesia. Terbaru dalam peringkat "100 wanita paling kuat di dunia," American majalah Forbes Sri Mulyani telah ditempatkan di posisi 23.. Dan pada malam dari Pilkada pada tanggal 9 April, yang akan diikuti oleh pemilihan presiden pada tanggal 8 Juli, namanya beredar adalah kemungkinan sebagai wakil presiden jika pemegang jabatan presiden, Susilo Bambang Yudhoyono, "SBY" - bahwa jajak pendapat favorit untuk kedua istilah - ia memutuskan untuk mengubah tim. Dia esclaffe, tentu saja, untuk memberikan kebenaran dan memiliki satu tujuan untuk melengkapi tugas ini, rumit oleh krisis yang tidak mengejutkan. Ekonomi global imbalances, "it's lima, sepuluh tahun berbicara tentang" di forum internasional, dia berkata, "Kami melihat model ini pertumbuhan yang berkelanjutan, ada diskusi dan yang tidak tidak terjadi. Kemudian satu hari gelembung semburan dan kami harus menelan konsekuensi. " Kesalahan di Amerika Serikat? "Tidak Globalisasi, teknologi, semua kita ingin menjadi ... Ketika ia bekerja, semua orang senang!" Sri Mulyani Indrawati Vice President? Lama jalan kebijakan di Indonesia, Jusuf Wanandi ragu: "Ya, dia kuat dan kompeten, namun tidak politisi. Hampir terlalu keras bagi Indonesia adalah satu-satunya orang dalam pemerintahan!" Dia, bagaimanapun, tidak menghina kebijakan: "Setiap anggaran merupakan pilihan politik" justifies katanya. "Ini adalah seorang praktisi lebih dari teoretikus, ujar salah seorang penasihat terdekat, ekonom Chatib Basri. Penyalahgunaan cepat, sangat reaktif dan memiliki keberanian. Dari awal, adalah kekuatan. " Jadi diganti, besar sikatan, 1 300 pejabat bea cukai oleh 800 lebih, lebih baik dibayar. Kemudian diakui kegagalan, sambil terus-nya ketika menyinggung, enam bulan kemudian, tiba-tiba dari sebuah komisi melawan korupsi di kantor bea cukai di pelabuhan Jakarta ke serangan 50 000 dolar dikuburkan di celana panjang dan lemari pejabat baru ini. Lebih baru-baru ini, ia menawarkan diri-Nya ketika konflik terhadap menteri lainnya, salah satu orang terkaya di negeri ini, yang tampaknya membingungkan kepentingan umum dan kepentingan pribadi. Pertanggungjawaban, tidak mengkonfirmasi atau menolak episode. "Katakanlah aku tidak pernah saya melanggar prinsip-prinsip integritas," ujarnya sambil tersenyum tentunya. Karena bagi saya, mendapat kepercayaan untuk membangun Negara telah menjadi sebuah obsesi. Adalah tetapi yang paling penting saya telah menetapkan diri. " Di mana ini obsesi datang? Dari pengalaman di IMF, di mana rekan-Nya, "termasuk Perancis" telah dihentikan untuk menjadi pelajaran: "Tetapi melihat apa yang terjadi di negara anda!" Nilai-nilai, sehingga meninggalkan orang tuanya, keduanya profesor. Islam, akhirnya, "yang namanya sendiri evokes keadilan, dan keadilan yang mengatakan bahwa integritas." Sri Mulyani adalah karena pada waktu yang sama: "Islam, Bahasa Indonesia, Jawa, filed di Amerika Serikat." Anak perempuan intelektual Jawa cemerlang mahasiswa di Universitas Indonesia, yang diidentifikasi oleh Kepala sekelompok ekonom liberal yang mengirimkan PhD di University of Illinois, pada tahun 1992 ia kembali ke pada gilirannya akan membawa sebuah lembaga penelitian ekonomi, yang akan bekerja dalam melunasi jatuhnya Suharto pada tahun 1998. Sebentar ke sebuah penasihat Presiden Abdurrahman Wahid, ia meninggalkan Amerika Serikat pada tahun 2001 untuk mengajar pertama, maka sebagai direktur eksekutif di IMF, yang mewakili 11 negara di Asia Pasifik. Di sinilah "SBY", presiden terpilih pada Oktober 2004, hanya ingin membuat dia menjadi pemerintah. Dalam Washington, kepada tiga anak-anak pergi ke sekolah Amerika: kedatangan, ia menempatkan mereka di sekolah bergengsi Islam Al-Azhar. Dia menghadiri pertemuan orang tua dgn hati-hati dan melindungi kehidupan keluarganya. "Terakhir malam saya tidur dengan anak muda (11 tahun) karena saya kehilangan dia." Suaminya, bankir, meninggalkan menteri keuangan sejak dia adalah: dia tidak akan konflik kepentingan. "Ini merupakan korban besar pada bagian, dia mengakui, telah ada diskusi, dan saya berkata, apa yang anda lakukan, ia menduga bahwa Anda mengambil keuntungan dari posisi saya." Selalu dia obsesi. Jadi, suami Ani tanpa takut dan tanpa comelan didedikasikan untuk filantropi. www.lemonde.fr - Sylvie Kauffmann - GOOGLE TRANSLATE - Photo : DAVID SMITHSON/POLARIS POUR "LE MONDE" (La ministre de l'économie indonésienne, Sri Mulyani Indrawati.)