Le prix unique du livre a au moins le mérite de fixer une fois pour toutes les tarifs d'un ouvrage, et de ne pas permettre des campagnes effrénées de réduction à tire-larigot. Mais le prix des livres électroniques, n'en déplaise au SNE, doit clairement être moins cher que celui des livres papier. Les sondés qui se sont procuré un Sony Reader estimaient que 40 % de réduction les convaincrait d'acheter un ebook.
Dans la même veine, on trouvera amusante cette campagne de boycott lancée contre Amazon, le roi du livre à prix cassé : plutôt que de réclamer des livres moins chers, on invite à pointer tous les ebooks dont le prix est supérieur à 9,99 $ !
Car il n'est manifestement pas rare, et nous en avons déjà longuement parlé, de constater que le prix de vente du la version électronique est tout juste moins chère que celle du livre papier, quand on n'arrive pas au paradoxe de trouver des livres électroniques plus chers que leur équivalent papier...
Ainsi, les versions numériques sont taguées par les utilisateurs et plus de 800 ouvrages sont désormais à l'index. Car, comme le signale judicieusement l'appel, « les livres pour Kindle sont un peu comme un ticket de cinéma ». Car il est certes possible de relire le livre que lo'n a acheté, mais on ne peut ensuite ni l'offrir à une bibliothèque, ni le revendre comme un produit d'occasion, etc.
Voilà le manifeste : « L'éditeur n'a pas besoin de payer pour le papier, la colle ou le temps d'impression, les imprimeurs, l'encre, l'emballage, les frais d'expédition. Amazon n'a pas non plus besoin de les entreposer quelque part, de rémunérer du personnel pour remplir les commandes ou de payer le transport maritime. Le prix doit tenir compte de ces faits importants. »
Dont acte.