Dessin de WIAZ - NO du 2 avril 2009
A lire absolument au moins les second et troisième paragraphes (sur la guerre russo-géorgienne) de l’article "Derrière les sourires" dans le nouvel Obs du 2 avril 2009 :
Dans son discours, [Nicolas Sarkozy] accuse George Bush, son ami devenu si encombrant, de ne pas l'avoir soutenu dans ce conflit. « Je me souviens, raconte-t-il, de l'appel du président américain me disant, la veille de notre départ pour Moscou : "N'y va pas, [les Russes] veulent aller à Tbilissi, ils sont à 40 kilomètres. N'y va pas." » A la Maison-Blanche, où Bush est toujours là, c'est la stupeur et la colère. Car tout cela est faux.
Procédure exceptionnelle, Steve Hadley le conseiller à la sécurité du président américain, convoque dans son bureau l'ambassadeur de France aux Etats-Unis Pierre Vimont. Au diplomate français, très mal à l'aise selon plusieurs sources, il présente quelques feuillets : la transcription de la conversation téléphonique entre Nicolas Sarkozy et George Bush, ce fameux week-end d'août. Or, loin de dissuader Nicolas Sarkozy dans son entreprise russo-géorgienne, le président des Etats-Unis l'a au contraire vivement... encouragé. « Vas-y, a-t-il dit en réalité, tu as raison, je te soutiens. » Le mensonge du chef de l'Etat français est patent et gravissime pour les relations entre Paris et Washington - présentes et à venir. «Nous commencions à peine à prendre les rênes et voilà ce que nous avons trouvé en haut du dossier Sarkozy : l'affaire du coup de fil à Bush, dit un proche de l'équipe d'Obama. Cela ne nous a pas vraiment mis en confiance.»
Rappel d'un précédent article :
Mieux que la poupée vaudou, la manipulation avec la souris.