Le G20 aura tenu le haut de l’affiche médiatique cette dernière semaine. Promotion, protocole, suspens, péripéties, éléments perturbateurs, stars et paillettes, dénouement, bref tous les ingrédients d’un film hollywoodien ont été servis au public français comme européen. Au menu, régulation de l’économie et moralisation du capitalisme.
Les 20 « grands » de ce monde ont ainsi fait table ronde de l’avenir économique mondial. Un objectif : agir contre les Etats non coopératifs en matière fiscale, les paradis fiscaux en ligne de mire.
Ironie du lieu, le G20 s’est déroulé à Londres, place financière autorégulée, c’est-à-dire échappant à tout contrôle. Pas ou très peu de lutte anti blanchiment, secret bancaire, sociétés écrans, facilités de créations d’entreprises car aucune obligations sociales, la City, véritable Etat dans l’Etat, possède toutes les caractéristiques du paradis fiscal. Ce qui a valu à Jacques Attali la phrase du week-end sélectionnée par Cap’tain Europa : Avoir organisé le G20 à Londres, c’est comme organiser une réunion d’alcooliques dans un bar à vins. Ou de demander conseils et réponses à la crise à Jacques Attali, prophète de la mondialisation heureuse et chantre du libre-échangisme!