Quelques jours seulement après la tenue du G20, les commentaires triomphants se sont tus et font place à une critique grandissante.
Ainsi la liste des paradis fiscaux relève quelques oublis malencontreux comme les îles anglo-normandes (Jersey et Guernesey), les états américains du Delaware, du Wyoming et du
Nevada. Naturellement, on ne se fâche pas avec l'hôte britannique du sommet ou avec la vedette Obama, mais ça fait désordre et Jean-Claude Juncker hurle tout ce qu'il peut car le Luxembourg en fait
désormais partie !
Qu'il se rassure, d'autres économistes relèvent qu'il est bien beau de constituer une liste des paradis fiscaux et de réclamer plus de transparence, mais quid des sanctions en cas de refus ou de
mauvaise volonté dans la collaboration ?
Ben rien, c'était encore une fois de l'affichage pour que le sommet soit une réussite... médiatique.
Le nouvel ordre mondial, le Bretton-Woods nouveau n'est donc pas arrivé. Les Etats-Unis viennent d'assouplir les règles comptables de leurs entreprises au moment où l'on réclame plus de
régulations. Le capitalisme à l'ancienne fait de la résistance et comme nos élites n'ont pas changé, il a encore de beaux jours devant lui comme si le seul leitmotiv qui tienne est de serrer les
dents en attendant que ça passe.
Pourtant quand on fonce dans le mur, serrer les dents et rentrer la tête ne permet pas d'éviter le choc frontal. Pas grave pour ces messieurs, ce sont les petits qui trinquent, mais l'exaspération
mène à la violence et on le voit de plus en plus dans les conflits sociaux.
Dominik
Tags : Sommet du G20 à Londres, barack Obama, Gordon Brown, Nicolas sarkozy, Angela Merkel, Bretton-Woods, crise mondiale, faux
semblants, conflits sociaux, paradis fiscaux, Luxembourg, Jersey, Guernesey, Nevada, Nebraska, Jean-Claude Juncker, Etats-Unis, règles comptables, capitalisme indécent, Delaware,
Wyoming