En voici une analyse synthétique simplifiée
Objectifs
- Assouplir le formalisme de la rupture du contrat de travail.
- Permettre aux «démissionnaires en puissance» de percevoir les indemnités chômage.
Formalisme
Celui d'une procédure de licenciement :
- Entretien impératif avant la signature de la convention de rupture.
- L e salarié doit avoir été informé de la possibilité de se faire assister.
DONC : Convocation à un entretien par courrier en RAR, ou lettre remise en main propre contre décharge, comme d'habitude.
Ensuite
- 15 jours calendaires pour se rétracter (pour réflexion...).
- Par courrier en RAR ou par lettre remise en main propre contre décharge (afin de prouver que le délai a bien été respecté).
- Ensuite, envoyer un exemplaire pour homologation à la DDTEFP.
Rôle de la DDTEFP
- La DDTEFP vérifie que :
-
Un entretien a eu lieu,
-
Le salarié a bien été informé qu'il pouvait être assisté,
-
Le délai de rétractation a été respecté,
-
L'employeur a versé au salarié une indemnité au moins égale à l'indemnité conventionnelle ou légale de licenciement.
- 15 jours ouvrables pour accepter ou refuser l'homologation. «Le contrat de travail n'est pas rompu tant que l'homologation n'a pas été acceptée par la DDTEFP».
- DDTEFP silencieuse pendant 15 jours : homologation acquise tacitement.
La rupture du contrat de travail peut-elle être contestée par la suite?
- Oui. L'administration ne donne pas un blanc-seing à la DDTEFP, qui pourrait homologuer à tort...
- Le Conseil des Prud'hommes pourra donc être saisi pour prononcer la nullité de la rupture conventionnelle.
Alors, la rupture conventionnelle est-elle un bon plan ?
Oui et non:
- Le risque d'annulation ne peut pas être totalement exclu.
- Elle n'est pas une transaction (qui ne peut intervenir qu'après la rupture du contrat de travail), mais n'y fait pas obstacle non plus.
- Dans les faits, le principal bénéficiaire de cette nouvelle disposition est le salarié qui quitte l'entreprise.
- Mais on ne peut négliger l'opportunité donnée aux employeurs de se séparer de salariés démotivés en réduisant considérablement le risque prudhommal.