Puis il y a eu des Strasbourgeois pour dire que le déploiement policier était excessif.
Que ce déploiement était, mais oui, une "provocation" envers les pacifistes et, la mesure n'étant pas leur fort, une atteinte à la démocratie. Rien que ça. Puis les mêmes de
condamner l'absence de présence policière sur le parcours de la manifestation "pacifiste" après avoir constaté l'étendue des dégâts. Il faudrait savoir... La République est bonne fille. Trop ?
Sans doute. Car les gens lucides, la majorité des Strasbourgeois, savaient depuis le début qu'une grande partie de ces personnes qui se proclamaient pacifistes étaient venus en réalité pour
casser, piller, brûler. Les Strasbourgeois le savaient, les policiers le savaient, les autorités le savaient. Mais la manifestation a tout de même était autorisée. Seul Olivier
Besancenot apparemment ne le savait pas. Car nous avons eu droit à la présence de ce boutefeux au milieu des manifestants. Il était dans son élément. Au milieu des cris de haine, des incendies,
des attaques contre la religion (une chapelle a été incendiée). Bref au milieu du bordel qu'il voudrait voir se généraliser à la France entière. Il était là comme un poisson dans l'eau.
Bien entendu, selon lui, les responsables de ces violences étaient l'Etat, la police, Sarkozy, les capitalistes et que sais-je encore... Vous ne vous attendiez quand même pas à
autre chose ? Mais qu'en pensent ses collègues du bureau de poste vandalisé par les "pacifistes" ? Mais Olivier Besancenot à beaucoup de chance. Nos médias, encore une
fois, ont été lamentables. Avez-vous remarqué qu'ils se sont contentés de relater les violences sans émettre aucun jugement de valeur ? Sans émette aucune condamnation
morale ? Normal allez-vous me dire. Oui, sans doute. Mais tellement peut conforme aux habitudes de nos journalistes. Imaginez une seule seconde si des casseurs s'étaient livrés à de telles
violences lors d'une manifestation de "droite" ? Si un leader de droite s'était retrouvé au milieu de cette manifestation et refusait de condamner les auteurs des violences ?
Beaucoup de nos lecteurs se sont étonnés de notre absence sur le G20. La raison en est simple. Rebelles.info a pour habitude de ne pas commenter ce qui est insignifiant. Nous n'attendions rien de
ce G "vain". Ou plus exactement nous attendions de ce cirque médiatique qu'il permette à ceux qui ne contrôlent plus rien de s'autocongratuler. C'est ce qui s'est passé. Tout le monde
est satisfait. Le monde est sauvé. Rien de neuf sous le soleil. En vérité la principale information économique de ces derniers jours est passée presque inaperçue. L'agence Standard &
Poor's a abaissé les notes souveraines de l'Irlande et de la Hongrie pour tenir compte de la détérioration des comptes publics dans ces deux pays
de l'Union européenne. L'Irlande a perdu ainsi sa note triple A. Sa note de crédit long terme est dégradée d'un cran à "AA+", avec perspective négative. L'agence précise qu'elle
pourrait encore abaisser la note souveraine de l'Irlande si ses finances publiques "s'affaiblissent encore plus nettement que nous ne le supposons actuellement". Pour la Hongrie,
la note longue passe de "BBB" à "BBB-". La Hongrie se retrouve ainsi un cran seulement au-dessus de l'appréciation "junk" qui signale un investissement à caractère spéculatif. En avez-vous
entendu parler ? Non. Il ne fallait pas gâcher le sommet aux résulats "historiques". En attendant, comme nous l'avions écrit (http://www.rebelles.info/article-28788407.html),
L'administration américaine est "préoccupée" après le tir d'une fusée de longue portée par la Corée du nord. La belle affaire. On imagine sans peine que les tarés de Pyongyang tremblent à la simple pensée que Barack Hussein Obama est préoccupé. Mais là où ils doivent franchement rigoler s'est lorsqu'ils ont entendu le président américain plaider en faveur d'une "réponse internationale forte" qui selon lui souligne "l'importance" de lutter contre la prolifération nucléaire. Mais quel idiot ! Dès le 30 août 2008 j'avais prévenu (http://www.rebelles.info/article-22329712.html) : "Les Jeux Olympiques de Pékin sont terminés. je sais, cela n'est pas vraiment un scoop. En revanche je suis surpris que personne ne s'intéresse à ce que cela peut signifier pour l'Asie dans les prochaines années. Les JO terminés cela veut dire que la Chine va retrouver une totale liberté de manoeuvre sur la scène diplomatique. Et l'appétit qui va avec. Durant ces dernières années, Pékin a du en effet composer afin de "sauver" ses JO. La Chine a quelque peu adoucit son image, fait "patte de velours". Désormais cela est terminé. Le Tibet ? Tous les voyages de la cruche du Poitou n'empêcheront pas la chape de plomb de recouvrir la province. Taïwan ? Il est à craindre que la Chine ne renoue avec une attitude plus agressive. Il sera également intéressant de voir ce qui se passera dans les prochaines années en Mongolie et au Laos où la présence de plus en plus massive des immigrés chinois s'apparente à une colonisation rampante de ces pays. Je pense également que la fin des JO n'est pas étranger à la décision de la Corée du Nord de mettre fin à sa dénucléarisation et à son projet de remettre en marche le réacteur de Yongbyon. Soit 48 heures à peine après la cérémonie de clôture des JO. Les dirigeants fous de la Corée du Nord estimant sans doute qu'ils pourront désormais davantage bénéficier du soutien de Pékin."
La Corée du Nord ne fait que ce que Pékin veut. Ni plus, ni moins. Tout le reste n'est que de la littérature. Alors lorsque Barack Hussein Obama parle d'une réponse internationale forte on est légitimement en droit de s'inquiéter. Cela veut dire qu'il ne se passera rien. Ou au maximum une comédie à l'image du G20. Car les Etats-Unis ont besoin de la Chine pour lutter contre la crise financière. Mais de cela j'ai déjà parlé le 12 octobre dernier (http://www.rebelles.info/article-23637548.html) et la situation n'a pas vraiment évolué : "Les Etats-Unis ont retiré samedi la Corée du Nord de la liste des pays soutenant le terrorisme. Quel revirement ! Celui-ci est justifié selon l'administration Bush par l'obtention d'un accord sur un processus de vérification du programme nucléaire nord-coréen. Pourtant ces dernières semaines la Corée du Nord n'a pas vraiment donné des gages de bonne volonté : Pyongyang a effectué cette semaine des essais de missiles à courte portée ; Pyongyang a expulsé la semaine dernière les inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique et a commencé à relancer le réacteur nucléaire de Yongbyon ; Pyongyang a été épinglé par Israël pour ses ingénieurs présents en Iran et qui participent au développement du programme nucléaire militaire de Téhéran ; rien ne prouve que Pyongyang n'exporte plus clandestinement des armes vers des organisations terroristes, etc... Mais apparemment Condoleezza Rice estime que l'on peut désormais faire confiance à la parole des menteurs en série de Pyongyang. Et par un coup de baguette magique (chinoise) voici que la Corée du Nord ne fait plus partie de "l'Axe du mal". Décidément j'avais raison d'écrire qu'il est plus que temps qu'elle parte (http://www.rebelles.info/article-22496834.html). Mais cette apparente naïveté de l'administration Bush vis-à-vis des promesses de la dictature coréenne n'est que le fruit des concessions que Washington doit consentir envers Pékin pour obtenir l'aide de la Chine pour lutter contre la tourmente financière. Comme j'ai pu l'écrire dès le 30 août 2008 la fin des JO a marqué le retour de la puissance chinoise sur la scène diplomatique (http://www.rebelles.info/article-22329712.html). De la même manière que Pyongyang n'a pu relancer son programme nucléaire qu'avec l'assentiment de Pékin, de la même manière Pyongyang stoppera, jusqu'à la prochaine crise, son programme. Pékin a obtenu un assouplissement diplomatique de Washington envers son allié en échange de sa promesse de coopérer contre la crise financière. Savez-vous que la Chine contrôle 517 milliards de dollars de bons du Trésor américains ? Savez-vous ce qui se passerait si demain la Chine décidait de vendre ses investissements aux Etats-Unis ? Le CHAOS ! Certes la Chine serait également touchée. Mais avez-vous remarqué que la bourse de Shanghaï est l'une des bourses qui s'est le mieux comportée jusqu'à présent ? Dans cette crise Washington a plus à perdre que Pékin. Et cela a, et aura, forcément des conséquences géopolitiques. Le prétendu accord de ce samedi entre les Etats-Unis et la Corée du Nord en est un premier exemple."
En outre Pékin veut tester le nouveau président américain comme je l'avais écrit dès le 21 janvier dernier (http://www.rebelles.info/archive-1-21-2009.html) : "La présidence de Barack Hussein Obama sera catastrophique. Nous nous dirigeons vers une présidence faible lors des crises internationales qui ne manqueront pas d'intervenir durant les quatre prochaines années. Une présidence qui sera placée sous le signe du renoncement, de la négociation à outrance et de l'aveuglement conduisant à un recul de l'influence américaine dans le monde. Déjà Pékin, Moscou, Chavez, Ahmadinejad, le Hezbollah, le Hamas, Al-Qaïda et le mollah Omar, pour des raisons et des ambitions différentes, sont dans les starting-blocks prêts à mettre le nouveau président américain à l'épreuve."
Une comédie à l'image des propos du président américain qui est tellement attaché à lutter contre la prolifération nucléaire qu'il fait des risettes aux mollahs iraniens qui jouent avec l'atome. Après cela comment voulez-vous que les nord-Coréens prennent au sérieux les avertissements de Barack Hussein Obama ? D'autre part je note que j'avais pronostiqué le 09 mars que les Iraniens ne refuseraient pas la main tendue de Barack Hussein Obama (http://www.rebelles.info/article-28726440.html) sur l'Afghanistan : "Il serait étonnant que les mollahs iraniens refusent car pour eux cette demande ne peut-être percue que comme un signe de faiblesse qui leur permettra de gagner davantage de temps pour mettre au point leur stratégie de terreur nucléaire." Donc les iraniens négocient. Et à ce petit jeu ils sont très doués. Demandez aux Européens qui négocient avec les mollahs depuis 2003... l'arrêt de l'enrichissement d'uranium par Téhéran !!! Il y a au moins un point que les manifestants contre l'OTAN partagent avec le locataire de la Maison Blanche : la NAIVETE !
David Bescond pour Rebelles.info (http://www.rebelles.info)