Hier soir, c’était le second et dernier concert du gang californien à Paris, au Palais Omnisport de Bercy. La salle n’était pas complètement comble mais le public était entièrement acquis à la cause des quatre américains. En première partie, on a pu entendre leurs compatriotes de The Sword qui semblaient un peu perdu au milieu de cette scène centrale en forme de ring. C’est vrai que c’est déroutant de devoir parcourir la scène en rectangle pour s’adresser aux différents fans venus pour l’occasion. A noter, une apparition de Lars à la batterie pour le titre « Freya ». Malheureusement, la qualité du son était piètre et ne mettait guère en valeur le heavy stoner-doom du combo du Texas. Ce ne fût pas mieux pour les californiens de Machine Head qui nous ont gratifié d’une belle bouillie sonore alors que leur dernier album en date, « The Blackening » (2007), contient quelques belles bombinettes comme « Halo » ou « Aesthetics Of Hate ». Dommage, que ces derniers morceaux n’étaient pas à leur avantage avec la sono de Bercy. Néanmoins, le guitariste-chanteur Robert Flynn s’est démené comme un beau diable pour chauffer le public. A noter que le groupe fêtait l’anniversaire de son guitariste soliste Phil Demmel qui s’est fendu d’un beau stage diving à la fin du set. Puis, les rois de la soirée se sont bien fait attendre pendant l’intro d’Ennio Morricone avant de débarquer sur scène tels des boxeurs prêts à en découdre avec le public. Après une intro très « Star Wars », avec profusion de lasers (« That Was Just Your Life »), on a eu droit à quasiment la totalité de « Death Magnetic » (« The End Of The Line », « Broken, Beat And Scarred », « My Apocalypse », « The Day That Never Comes », « All Nightmare Long », « Cyanide »), un morceau de « Load », le pas très bon et trop long « Bleeding Me », que l’on aurait bien échangé avec un « Creeping Death » ou un « Am I Evil ? ». D’ailleurs, dans la série des titres cultes qui ne prennent pas une ride et qui galvanisent un public à la ferveur intacte (qui chante même les riffs de guitare), il y avait « The Four Horsemen », « Sad But True », « Fight Fire With Fire », « Hit The Lights », « Enter Sandman », « Nothing Else Matters » et « Master Of Puppets ». Le refrain de ce dernier était chanté en cœur par toute la salle alors que son break, toujours aussi incroyable, était renforcé par des effets de lumière terribles, même si le groupe a un peu torché le morceau sur la fin. Normal, me direz-vous quand on joue ce titre depuis presque 25 ans… Dans la série des effets réussis, on retiendra les quatre gigantesques cercueils métalliques qui oscillaient au-dessus des têtes de Lars Ulrich, Kirk Hammett, Robert Trujillo et James Hetfield. Sinon, on a juste eu droit à un morceau de « And Justice For All », le toujours aussi magnifique et prenant « One » avec une intro et un break tout en lasers et flammes. Il y avait également des « solos » très courts : Robert qui désaccorde progressivement sa basse, Kirk qui introduit parfaitement « Nothing Else Matters ». Puis, Metallica a rendu hommage à ses pères, en l’occurrence Saxon (on pouvait entendre « Heavy Metal Thunder » juste avant l’entrée sur scène des Met). Biff Byford, le chanteur de Saxon, a été invité sur scène pour chanter « Motorcyle Man » (pas le meilleur titre de « Wheels Of Steel »). Puis, ce fût l’apothéose avec un « Seek And Destroy » d’anthologie où les ballons noirs frappés du logo du groupe volaient de partout dans la salle. Puis, les quatre y sont allés, chacun leur tour, de leurs remerciements avant une pose bien méritée d’un mois dans la tournée « Death Magnetic ». On n’avait vraiment pas envie de les voir partir ! En tout cas, on attend avec impatience le concert aux arènes de Nîmes, le 7 juillet prochain, qui devrait, d’après Live Design magazine, faire l’objet d’un DVD live.
Laurent Gilot
Photos : DR & LG
www.myspace.com/thesword
www.myspace.com/machinehead
www.myspace.com/metallica
Machine Head, Halo, Vidéo live, Bercy (Paris)
Metallica, Master Of Puppets, Vidéo live, Bercy (Paris)
Metallica, Motorcycle Man with Biff Byford, Vidéo live, Bercy (Paris)