Après une première semaine fulgurante (1 806 263 entrées) Coco doit, cette semaine, se contenter de 621.810 spectateurs, soit une baisse de fréquentation estimée à 66% !
Certes, la fin de l'opération Printemps du Cinéma a engendré une baisse générale des entrées. Il n'empêche que des films plus anciens comme Gran Torino, Slumdog Millionair ou LOL connaissent un vrai succès sur la longueur.
L'acteur-réalisateur s'en est pris aux critiques.
Monsieur Elmaleh,
Les critiques mêmes les plus mauvaises n'ont jamais empêchés un film de trouver son public (voir les triomphes du Grand bleu ou des Bronzés 3 entre autres...).
Le succès d'un film se mesure aussi à sa longévité qui, elle, est le fait du bouche à oreille, et donc de l'avis du public. On peut donc en déduire que le film n'a pas tant plu que ça.
Mais, surtout, votre attitude, surmédiatisé pour la promo, puis vous en prenant aux critiques et vous immiscant dans le débat sur le bouclier fiscal a sans doute beaucoup nuit à la carrière de votre film.
A l'heure de la crise, là où des millions de personnes à revenus modestes se réunissaient et payaient 10 euros par tête pour voir Coco, je trouve déplacé de votre part de vous plaindre de payer trop d'impôts.
Ce n'est pas le propos du blog que de prendre position sur ces questions. Il est ici question de cinéma, de son actualité, les seuls avis que je me permet d'émettre concernent les films que j'ai vus et n'engagent que moi.
Mais, Monsieur Elmaleh, je suis Rmiste et je suis aussi cinéphile, bénévole dans une association de diffusion artistique, acteur et scénariste débutant, j'ai effectué cette semaine une journée de tournage sans être payé, pour le plaisir d'aider une jeune réalisatrice à faire son premier court, pour le plaisir de découvrir l'envers du décor.
Je ne paierai pas d'impots l'année prochaine, c'est sûr.
Mais comme j'aimerai en payer autant que vous ! Car cela voudrait dire que je gagne autant que vous !
Quant à vos attaques contre les critiques, je les trouve un peu faciles.
Il est d'ailleurs assez étrange de vous voir revenir sur vos propos au Grand Journal de Canal +, juste au moment où les entrées chutaient, et jouer à l'artiste qui ne s'occupe pas de l'avis des médias mais dont "seul l'amour du public compte".
Votre jeu ce soir là sonnait faux, Monsieur Elmaleh.
Je n'ai plus envie de vous donner une part de mon Rmi pour voir votre film.
Gerry
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