Entre accablement et galvanisation

Jour de merde comme tout autre.
Bob a trouvé un studio pour emménager.
Pas question évidemment d'y vivre ensemble vu l'expérience des derniers mois.
Même si il y a comme excuse mes difficultés de sociabilité dues à ma maladie et mon traitement, il faut bien admettre que nos modes de vie sont très opposés et que cette épée de Damoclès de se retrouver à la rue qui planait sur nos têtes nous a rajouté la pression et n'a pas rendu les choses des plus faciles.
Renseignements pris auprès de la Mairie et de quelques assoc, il y a des solutions possibles mais, car bien sur il y a un mais, cela prends du temps... et demande une tonne de paperasses !
Me voilà donc avec un programme chargé : transporter peu à peu mes affaires chez ma soeur en banlieue tout en cherchant une situation plus appropriée à ma situation et retransvaser les affaires là ou je vais atterrir.
Que de réjouissances en perspectives.

Du coup, je me sens, certes un peu accablé par ces mauvais coups du sort, mais étrangement galvanisé quant à mes démarches artistiques.
Je prends les devants, j'ose.
J'ai déposé plusieurs annonces sur des sites professionnels concernant mes scénarios et me proposant pour des figurations.
Que rajoutera à l'état actuelle des choses qu'on me dise non ? Rien.
Je n'ai rien à perdre, c'est le meilleur moment pour foncer.

La différence par rapport à mes autres expériences de ce genre de situations ?
C'est que je ne pense pas à l'après.
Ni à ce qui pourrait arriver en cas de réussite comme en cas d'échec.
Je suis dans l'instant, je me sers de ma colère contre les évènements et la société pour mieux poursuivre la bataille pour rester debout, digne, et lutter pour mes rêves.
Et ça, c'est un énorme progrès pour moi.