A l’occasion de la semaine du développement durable, Beautiful Monday, agence d’événements eco-conçus, organise à la Galerie WANTED une exposition d’œuvres d’art et de design créées à partir d’objets récupérés.
Une dizaine d’artistes, sélectionnés par Elise Morin, directrice artistique indépendante, exposeront leurs créations qui conjuguent beauté, poésie, humour et récupération
Grâce à ces créateurs, appareils ménagers, tapisseries au point de croix, bidons en plastique, bouteilles, disques, baignoires, composants électroniques, … ont retrouvé une seconde vie et peut-être même trouvé l’éternité dans des œuvres originales et séduisantes : installations, peintures, photos, mobilier…
Faire du beau avec du vieux, des meubles design avec une vieille baignoire ou une sculpture en composants d’ordinateurs, voilà un moyen de “réenchanter le recyclage”, comme ont voulu le prouver 14 plasticiens et designers qui exposent à Paris leurs oeuvres dans “Re-art”. Cette exposition, qui se tenait à la galerie Wanted à Paris à l’occasion de la semaine du développement durable, réunit 65 oeuvres réalisées à partir d’objets de récupération, bidons de lessive, vieux papiers ou palettes de bois.
“Nous voulons réenchanter le recyclage, mixer l’éphémère et le durable“, a expliqué vendredi à l’AFP Grégoire Decaux, directeur de Beautiful Monday, une agence qui organise des événements liés à l’écologie.
“On peut faire des choses précieuses avec des matériaux pauvres“, renchérit la designer Elise Morin, qui a offert une deuxième vie à 1.600 pailles en plastique suspendues pour constituer un lustre délicat.
Un fauteuil a été réalisé à partir d’une énorme bobine de papier, la maquette d’une ville en circuits imprimés, entre lesquels poussent des brins d’herbe, ou un canapé grâce à une baignoire.
Le Belge Joachim de Callatay présente une paire de chaussures créée à partir d’une vieille palette de bois et d’une chaise en cuir. “J’aime le côté vivant du vieux bois patiné”, dit le designer dont le but est “qu’on ne voit plus que c’est du recyclage”.
Pour ses +Icônes matérialistes+, le plasticien Olivier Lanneau a réalisé cinq portraits en pied “de l’homme d’aujourd’hui”, dont les corps sont remplis des objets qui le représentent, cartons d’emballage de nouilles chinoises, claviers d’ordinateurs ou composants de magnétoscopes.
“C’est l’homme du XXIe siècle tel que je le vois aujourd’hui : les fils et l’électricité deviennent ses propres veines, sa propre énergie“, dit-il.
“C’est beau et en plus c’est écolo“, conclut Elise Morin, “aujourd’hui, il n’y a plus aucune raison de ne pas passer par le développement durable”.
(”Re-art”, jusqu’au 5 avril à la galerie Wanted, 11-14 cité Dupetit-Thouars, 75003, entrée libre. )