Je faisais ma coopération au Malawi. Pour un jeune en pleine puissance hormonale il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent côté sexe dit faible à Blantyre, deuxième ville du pays. Et ce n’était pas au cours de mes missions dans la brousse que j’allais trouver la perle rare. Françoise venait de me quitter (encore une !), j’étais malheureux et atteignais le fond de ma jauge sentimentale. Bruno, autre coopérant, appris que des hôtesses de l’air de SAS se posaient à Dar es Salam (à 3000km de là !!!) pour passer quelques jours à Bagamoyo entre deux rotations (lire William Boyd « comme neige au soleil » et « un anglais sous les tropiques ») et voir autre chronique. Nous décidâmes alors d’y aller sauf qu’en tant que coopérants faisant notre service militaire, nous ne pouvions nous rendre dans un autre pays sans autorisations spéciales au risque d’être considérés comme des « envahisseurs »( !) ;
Nous passâmes outre et partîmes avec ma Land Rover pour ce long périple. Arrivé à la frontière Malawi/Tanzanie, nous fûmes arrêtés par les douaniers véreux au prétexte que les pneus de ma Land comportaient la mention « made in South Africa ». En plein apartheid, ça ne rigolait pas. Il nous a fallu attendre l’arrivée d’autres land pour racheter une à une les roues de secours pour ainsi passer la frontière. On a mis 6 heures à passer la frontière et dûmes payer en plus un bakchich.