Le titre fait presque De Villiers, pas le Fou du Puy, non, le gars qui commet les SAS (romans ayant pour héros l'espion aristocrate et érotomane Malko Linge depuis, euh, 50 ans ou presque) mais, au vu du déploiement sécuritaire autour du Sommet de l'Otan, état de siège s'impose.
Une ville complètement quadrillée, bloquée, bien avant ce dit Sommet, des CRS, des bidasses, des flics et, qu'apprend on, toute cette soldatesque n'aurait pas suffi, d'immondes salopards de casseurs auraient sévis ? Libé (jadis canard situé à l'extrême gauche) nous sortant pour l'occasion un papier sur les Blacks Blocs.
Le Tout Petit Président tonne aujourd'hui qu'il faut sévir, suivi dans la surenchère par MAM. Qu'il y ait eu de la casse, des gauchistes/casseurs, de l'anarchiste énervé, de la bande de dj'euns qui met le feu, bon, à chaque raoût de ce type (Genes il y a quelques années par exemple ou Seattle), voire lors de banales manifestations, cela arrive.
On monte tout ça en épingle, ça fait de zolies images pour TF1, et Nicolas peut réendosser sa défroque de Super justicier à talonnettes.
Casseurs, casseurs, casseurs, litanie psalmodiée depuis hier, sans recul, sans jamais s'interroger sur l'incapacité étonnante de l'armada présente à empêcher les débordements. Pas plus que l'on ne fait état des cas de charges inconsidérées ou de séquences de "gazons tout ce qui bouge et passe" comme au Neuhoff, de la lacrymo balancée sur des militants qui chantent ou des contrôles d'identité un poil trop poussés ?
Ne parlons pas non plus des "Blacks Blocs" que les CRS et autres laissent agir et disparaitre, chargeant opportunément après leur retraite et fondant matraques en mains sur des manifestants lambdas