Ingrid Bétancourt est la plus connue d'entre eux. En Colombie, 20 000 personnes ont été prises en otage au cours de ces dix dernières années. Si les leaders politiques, les militaires et les notables ont longtemps été en première ligne aujourd'hui tous les Colombiens sont menacés, même les plus anonymes.
Car de Bogota aux faubourgs de Medellin le kidnapping est devenu un business. Les rapts sont désormais commis en masse par de petits voyous qui revendent leurs victimes aux FARC, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie. La guérilla finance sa lutte en négociant ensuite des rançons auprès des familles.
Pour les proches, c'est l'enfer : comment faire face à l'absence ? Peut-on risquer le pire en tentant de faire baisser les exigences financières des ravisseurs ? Certaines familles font maintenant appel à des coachs spécialisés pour mener les négociations.
La police a mis sur pied une unité spéciale : 900 hommes rompus à toutes les techniques de combat. Mais leur mission est délicate : ils doivent exfiltrer les otages sans risquer la bavure, et ils n'y parviennent pas toujours, car, en cas d'assaut, les guérilleros ont pour ordre de tuer leurs otages.
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