Ce matin, Pyongyang a testé son missile Taepodong-II, d’une portée assez longue pour frapper des cibles ennemies lointaines. Non pas le premier dans ce projet d’atteindre les limites de la Terre avec des armes de destruction massive, la République Populaire Démocratique de Corée n’a de fait que copier les exploits russes et états-uniens qui d’ailleurs, furent nombreux à taquiner l’un et l’autre des opposants de la guerre froide. Car effectivement, la Russie et les États-Unis ont testé des milliers de missiles semblables, de sorte qu’ils n’ont rien à dire des tests coréens, aucune morale à leur faire.
Peu de gens le savent, mais le sol sud-coréen est jonché d’armes nucléaires, prêtes à frapper Pyongyang lâchement, telles le furent Hiroshima et Nagasaki lorsque les États-Unis décidèrent de détruire ces villes afin de terroriser le Japon et ses habitants. Il existe en effet près de 1000 ogives nucléaires à Séoul, lesquelles ne sont pourtant pas discutées au conseil de sécurité de l’O.N.U. ou autour de quelconque table dite démocratique. Washington, elle, a le droit de faire ce qu’elle défend à ses opposants…
Il est tout à fait normal que Pyongyang se réfugie dans la dissuasion nucléaire, elle qui fut longtemps dans la mire de l’empire, elle qui a vu l’invasion illégale et impunie de l’Irak se produire parce que justement, Saddam Hussein ne possédait aucune arme de destruction massive. Le monarque coréen n’est pas stupide, il défendra son règne jusqu’au bout, coûte que coûte.
Si Washington désire que ses ennemis se désarment, elle n’a qu’à donner l’exemple.