Entre 10.000 militants anti-Otan, dont un millier "particulièrement violents" selon la préfecture, et 30.000 selon les organisateurs ont manifesté samedi après-midi à Strasbourg, donnant à cette manifestation un tour particulièrement violent.
Quelque 7.000 manifestants venant d'Allemagne ont été empêchés de se rendre en France et ont été "contenus sur le secteur de Kehl", ville frontalière de Strasbourg, par les forces de sécurité
allemande, a ajouté la préfecture.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé dans la soirée que 10 personnes, dont quatre membres des forces de l'ordre, avaient été blessées vendredi et samedi à Strasbourg.
"Il y a quatre blessés du côté des forces de l'ordre, trois gendarmes qui ont été blessés légèrement hier et un policier aujourd'hui, et six manifestants qui ont été blessés dont un certain
nombre ont été surtout incommodés par des gaz lacrymogènes", a déclaré la ministre sur la chaîne de télévision France 3.
Mme Alliot-Marie a indiqué que la police avait procédé à des interpellations mais n'en a pas précisé le nombre.
Elle a souligné les difficultés de la tâche des forces de l'ordre et devait en recevoir dans la soirée les principaux responsables pour les féliciter.
Selon la préfecture, les éléments les plus violents" ont incendié en partie un hôtel et une pharmacie ainsi que les anciens locaux de la douane du pont de l'Europe, qui enjambe le Rhin.
Auteurs des violences, des Black Blocks - militants issus des autonomes allemands - cagoulés et armés de barres de fer, ont pillé, ravagé et incendié un hôtel Ibis, une pharmacie ainsi qu'un
poste de police inoccupé et les bâtiments vides de l'office du tourisme.
Ils étaient une centaine selon les estimations des journalistes de l'AFP.
Selon Jacques Fernique, conseiller régional des Verts, "rien ne s'est passé comme prévu. Les Black Blocks ont été maîtres du terrain dès le départ et la manifestation a été une espèce de fuite en avant".
Les forces de l'ordre, positionnées dans la zone, ont chargé et repoussé ces manifestants à l'aide de canons à eau et de gaz lacrymogène, alors que la zone était recouverte d'une épaisse fumée
noire.
En mi-journée, selon le Legal Team des anti-Otan, il y avait 20 blessés, dont un hospitalisé, lors des échauffourées de la matinée. Leurs blessures sont dues à des gaz lacrymogènes et des tirs de flashball, selon cette organisation.
La matinée avait commencé avec quelques heurts avec la police mais aussi des moments calmes où les manifestants avaient pris possession de la chaussée avec des chansons et des guitares.
La tension était monté d'heure en heure alors que les manifestants tentaient de rallier le lieu de départ de la manifestation, à la frontière franco-allemande, et étaient empêchés par les forces de l'ordre de traverser un pont.
La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche (PG), et le porte-parole du NPA Olivier Besancenot participaient également à cette
manifestation.
Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan ont pris part à un sommet de l'Otan samedi matin à huis clos, sommet consacré principalement à l'Afghanistan.
La question que je me pose, est :
vas-t"on laisser nos pays à ces hordes de malfaisants ?
Qu'en sera t'il de Durban II chez nos frêres suisses ?