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Ça n'en finira donc jamais. Après Paris Match, c'est Voici qui étale, cette semaine, en Une, la vie sentimentale de Ségolène Royal avec des "photos exclusives". Procès après procès, Ségolène Royal tente de dissuader la presse people de s'intéresser à sa vie sentimentale. En vain, car les ventes de la presse trash sont trop juteuses et les condamnations encore trop légères. Me Jean-Pierre Mignard, l'avocat de l'ex-candidate à la présidentielle, n'était pas joignable samedi matin.
Le 12 mars dernier, la leader socialiste avait obtenu de la justice la condamnation par le tribunal de Nanterre de Voici , Closer et France Dimanche pour la publication en novembre 2008 de numéros relatant, photos à l'appui, une prétendue relation entre Ségolène Royal et Bruno Gaccio, ex-auteur des Guignols. Et plus récemment encore, Paris Match fut condamné à verser 16.000 euros à la présidente de Poitou-Charentes pour avoir diffusé en Une des photos la montrant dans les rues de Marbella en compagnie d'une personne présentée comme son compagnon.
Toutefois, dans ce dernier cas, la juge des référés de Nanterre avait tempéré cette sanction (eu égard aux 50.000 euros réclamés), jugeant que "l'étendue du préjudice invoqué doit toutefois être également apprécié à la mesure de la discrétion relative dont (Ségolène Royal) a entendu s'entourer, depuis de nombreuses années (...)". La juge des référés souligne qu'il suffit à ce propos de "relever que, notamment ces derniers mois, à l'occasion de la parution de deux ouvrages, ou à l'occasion d'échéances politiques, elle a abondamment communiqué sur sa vie familiale avec ses enfants (...)".
Cette petite leçon n'enlève rien à la protection de la vie privée qui est assurée en France par l'article 9 du Code civil et qui permet à chaque citoyen de décider lui-même de ce qui l'expose ou non à la curiosité publique.
(Source :lepoint)