Le cercle des poètes disparus

Publié le 04 avril 2009 par Hongkongfoufou
Par GoudurixYZ pour le texte et Elric pour les dessins


Attention, un peu de sérieux. C'est que, pour une fois, Fury Magazine va jouer en première division. Non pas que nous ayons réussi à améliorer la qualité intrinsèque de nos articles, cela serait difficile, mais nous allons vous parler d'un temps où la L1 s'appelait Division 1. D'une époque épique. Celle des grands hommes aux panthéons coupés juste au dessus du genou, aux chaussettes montantes, aux chaussures cramponnées et aux protège-tibias. Surtout aux protège-tibias. Rassurez-vous, nous ne sommes pas là pour faire l'apologie de gros enculés de première du style Materrazzi ou Schumacher, mais d'un genre en voie de disparition qui fit les beaux jours du sud de la France ou tout du moins de ses clubs de foot il n'y a pas si longtemps. Un temps où les cheveux se portaient longs sur la nuque et les costumes croisés. Tout pour être heureux, me direz-vous. A condition de rajouter peut-être un bon pastis. Sauf pour notre club des cinq : Marcel Dib, Eric di Meco, Bernard Pardo, José Cobos et Pancho Abardonado. Cinq caractériels patentés, tous défenseurs, comme par hasard, spécialistes en tacles pas toujours glissés. Cinq joueurs toujours au bord de la crise de nerfs dont leurs équipes étaient sûre de terminer à onze le jour où ils étaient suspendus. Cinq joueurs dont je me suis toujours demandé ce qu'on avait bien pu faire à leurs mères avant le coup d'envoi et qui savaient ce que se faire justice soi-même veut dire. Maintenant, rêvons un peu. Imaginez-la entraînée par le seul, l'unique, l'amant de la comtesse : Rolland Courbis avec aller direct entre vestiaire et casino. Cela laisse rêveur. Mais j'entends des voix s'insurger : et Cyril Rool alors ? Cyril Rock'n'Rool et sa valise de cartons jaunes et rouges à rendre verte de jalousie Linda de Souza. L'auteur de ce doux euphémisme : "Au début j'envoyais grave". Certes. Mais comment vous dire... Le fait d'imaginer le regard consterné de mon patron peut-être... Ce sera donc pour une autre fois, avec les Jurietti et les Leroy. Je rajouterais bien que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, mais je ne sais pas, je ne crois pas que ce soit le bon endroit. En attendant, me direz-vous, pourquoi tant de haine (pour l'adversaire) ? Parce que.


Bernard Pardo (OM 1990/91 - Toulon 1993/94) : A tout seigneur, tout honneur. Joueur de milieu, il restera dans le milieu après sa retraite. Il commencera par payer une partie de la caution de Francis le Belge pour le faire sortir des Beaumettes avant d'y aller directement lui-même sans passer par la case départ pour trafic de coke. Titulaire d'un dossier médical aussi volumineux (ah, le stress) que son casier judiciaire, il est aujourd'hui au bar de la Poste à Gardanne. Je n'ai pas trop compris de quel côté. Blanchi et pardonné.

Marcel Dib (Toulon 1981/85 - Monaco 1985/93 - OM 1994/96) : Après un bon apéro au pastis au bar de la Poste, que diriez-vous d'aller manger au Dib's café en pleine ZAC de l'ancre de marine de La Ciotat, juste à côté du McDo. Là, prenez votre plus bel accent marseillais : "Oh Marcel, ils étaient super, tes deux buts en finale. Hé, il est frais ton poisson ?". Vous verrez, pour dérider l'ambiance, y a rien de tel.

Eric di Meco (OM 1988/94 - Monaco 1994/98 pour glander) : En voilà un autre qui a mal tourné. Bien qu'arrière gauche, le voilà aujourd'hui très à droite. Encarté UMP, adjoint au maire de Marseille et sarkozyste convaincu... C'était bien la peine ! Il faut dire qu'après avoir connu l'OM/VA et côtoyé les Bernès, Tapie et Eydelie, il y a de quoi douter du genre humain. Pas rancunier, il se retrouvera avec Dib dans le monde chatoyant des affaires de l'OM au début des années 2000 avant de se faire virer comme des malpropres. Tapie "Dis Robert, t'avais pas pris les premiers de la classe !". C'était bien la peine. Pourtant, imaginez-les en haut de la passerelle de l'avion, débarquant à Buenos Aires pour un transfert de bras cassé du style Calendria ou Berizzo : costumes croisés à rayures tennis, cheveux sur les épaules, regards sombres et santiags. Il y aurait eu du Scorcese là-dedans et plus de classe qu'un pape Diouf ou qu'un Anigo quand même. Mais il restera toujours une question en suspend. Une de celles sans réponses au même titre que pourquoi les chiens ne font pas des chats ? Ou pourquoi les prix augmentent ? Kostadinov aurait-il marqué si di Meco avait été à la place de cet allumé de Petit ? On ne le saura malheureusement jamais.


Pancho Abardonado (OM 1998/2001 - OGC Nice 2002/07 - Exilé à Valenciennes depuis août 2008, faut bien vivre) : Pour la quadrature du cercle et pour le plaisir de revoir ce vrai regard de branleur comme on n'en fait plus. Qu'est-ce que tu fais en général après un match ? "Je rentre chez moi et je me mate un bon film".

José Cobos (OGC Nice 1999/2005 ) : "José est une personne rare et unique. Il me manque. Il m'a fait découvrir l'amour, le vrai. Je ne rajouterai rien. C'est simplement  mon coeur qui l'a adopter (sic)". Dur sur l'homme, José est un homme à femmes. Un vrai. Physique de hardeur, coupe de bellâtre, il a tout pour réussir. Accusé de viol sur une Monégasque de 21 ans, il a surtout réussi la performance de se faire regretter par cette grosse mytho d'Alexandra Paressant. Mais oui, celle qui s'était constitué un tableau de chasse à faire pâlir Vincent Mc Doom : Thierry Henry, dont elle serait la cause du divorce, Bernard Mendy, Ronaldinho et Tony Parker. Rien que ça. Avant d'avouer que c'était du pipeau. Pas un peu tard ? Chris Ramirez, un ami du couple qui était invité ce soir-là par les Parker, raconte cette chaude soirée : "Tout se passait bien et d'un seul coup, la conversation a dérapé. Tony a dit à propos des fellations : une bouche est une bouche, peut importe le sexe. Eva s'est alors mise en colère : comment tu peux dire un truc pareil ? Veux-tu dire que tu te fais sucer par n'importe qui ?" Eva Longoria aurait alors commencé à frapper Tony Parker, lui jetant son verre à la figure et le touchant même à la tête. Après avoir bu plusieurs bouteilles de tequila elle continua à hurler contre lui toute la soirée. Apparemment cette nuit-là, Tony Parker dut faire chambre à part. Chris Ramirez n'a pas été enchanté de la réception. Il a déclaré qu'il ne reviendrai jamais chez les Parker. Y a pas à dire, Fury Magazine, ça vous colle une réputation. Saint José, nous prions pour toi.