Avancée sur la méthode, celle qui consiste à associer des pays représentant
toutes les principales régions de la planète : le parti socialiste souhaite que le G20 supplante définitivement le G7.
Avancée sur le fond aussi, concernant la relance de l’économie mondiale et des premières mesures de régulation.
Sur ces fondements, il convient maintenant que les décisions concrètes et rapides soient prises collectivement au niveau des pays signataires, comme individuellement par chacun des pays concernés.
La priorité numéro un reconnue par le G20 est la relance nécessaire de l’économie mondiale, qui passe par de nouvelles mesures de soutien à l’activité économique, dans chaque état concerné. Le Parti Socialiste partage cette priorité et demande que la France mette enfin en oeuvre un véritable plan de relance de notre économie.
Le Fonds Monétaire International se voit doté de moyens supplémentaires. Il va ainsi pouvoir, avec la Banque Mondiale dont les moyens sont également renforcés, soutenir davantage les pays les plus fragiles, au Sud principalement, mais également à l’Est de l’Europe. C’est une bonne nouvelle.
Enfin, des premières mesures de régulation de la finance mondiale sont prises. Qu’il s’agisse de la transparence nécessaire, avec les premières mesures des paradis fiscaux, qu’il s’agisse de la réglementation des niveaux de rémunération des acteurs financiers, ou qu’il s’agisse de la mise en oeuvre de nouvelles règles pour sécuriser le système financier mondial, les orientations vont dans le bon sens. Il faut maintenant que les pays prennent les décisions qu’impose les décisions du G20.
En France, tout particulièrement, il est nécessaire que Nicolas Sarkozy fasse à Paris ce qu’il a signé hier à Londres, en prenant les décisions qui s’imposent. Il ne peut avoir un discours à Londres d’un côté et une absence de décision de l’autre.
Ainsi le Parti Socialiste demande que de nouvelles mesures de relance soient rapidement prises qui soutiennent le pouvoir d’achat et de consommation.
Il exige également que les décisions rapides et effectives soient prises pour limiter les rémunérations directes et indirectes des dirigeants des grandes entreprises et des banques françaises.
Le 30 avril prochain sera discuté à l’Assemblée Nationale à l’initiative du groupe socialiste plusieurs propositions de loi allant dans ce sens.
Nous verrons alors si les conclusions du G20 ne sont pour Nicolas Sarkozy que des mots ou si le gouvernement et sa majorité auront enfin la volonté d’agir contre –la crise, contre les abus et excès insupportable de certains chefs d’entreprise et pour la construction d’un nouveau modèle de développement.
Michel SAPIN, Secrétaire National à l’économie
Jean-Christophe CAMBADELIS, Secrétaire National à l’International