C'est vers le Christ ressuscité que désormais l'Église a les yeux fixés. Elle le fait en suivant les traces
de Pierre, qui versa des larmes après son reniement, et reprit son chemin en manifestant son amour au Christ, avec une appréhension compréhensible: « Tu sais bien que je t'aime » (cf.
Jn 21,15-17). Elle marche en compagnie de Paul, qui fit la rencontre foudroyante du Christ sur le chemin de Damas: « Pour moi, vivre c'est le Christ, et mourir est un avantage »
(Ph 1,21).
Deux mille ans après ces événements, l'Église les revit comme s'ils venaient de se produire aujourd'hui.
Dans le visage du Christ, elle, l'Épouse, contemple son trésor, sa joie. « Dulcis Iesu memoria, dans vera cordis gaudia »: qu'il est doux le souvenir de Jésus, source de la vraie joie
du cœur! Réconfortée par cette expérience, l'Église reprend aujourd'hui son chemin, pour annoncer le Christ au monde, au début du troisième millénaire: « Jésus Christ est le même hier et
aujourd'hui, il le sera à jamais » (He 13,8).
Novo millennio ineunte, 28