Après l’acte de contrition de son Ministre des finances, la Belgique se retrouve dans la « zone grise » des paradis fiscaux, autrement dit le purgatoire. Au même titre que la Suisse, le Luxembourg, l’Autriche et le Lichtenstein. L’acharnement de Nicolas Sarkozy (selon moi plus protectionniste que moral) a payé et c’est très bien.
Tout qui travaille ou a travaillé dans une banque en Belgique le sait, ce pays est un vrai paradis fiscal pour les étrangers et les Français, Néerlandais et Allemands ne sont pas les derniers à en profiter.
Au-delà des avantages fiscaux accordés par le royaume aux non-résidents, le « secret » bancaire y est actuellement quasi garanti pour celui qui le souhaite car depuis des lustres les banques pratiquent un système d’écran bien connu : les comptes à numéros. L’identité du client n’est connue que d’une personne - son chargé de relation personnel - et pour les autres, internes ou externes, il n’est qu’un « numéro ». Et jamais de courrier à domicile, le client ou son mandataire doit faire la démarche de venir lui-même à l’agence pour connaître l’état de ses comptes et y faire ses opérations. Adieu ISF, droits de succession et impôts sur ces avoirs bien cachés.
Le succès est tel dans les régions frontalières (Nord Pas-de-Calais et Champagne-Ardenne pour la France) que certaines banques ont créé des locaux feutrés et discrets pour recevoir dignement cette clientèle juteuse et convoitée où, raffinement extrême, entrée et sortie sont différentes. Comme dans les bordels. Faut surtout pas qu’on soit vu !
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